Le bilan est lourd. Un nouveau carnage s'est produit, jeudi dernier, sur nos routes, suite à une collision frontale entre un bus de transport de voyageurs et un taxi collectif, au niveau de la RN6 reliant Saïda à El-Bayadh. Quinze personnes ont trouvé la mort et vingt autres ont été blessées. Les blessés, dont certains sont dans un état grave, ont été évacués par les éléments de la Protection civile vers l'hôpital de Saïda. L'accident s'est produit au lieu-dit Sfid, sur la RN6 reliant les wilayas de Saïda et d'El Bayadh, suite à une collision entre un bus de transport de voyageurs en direction de la wilaya d'El Bayadh et un taxi collectif provenant de la wilaya de Béchar. Les agents de la Protection civile ont évacué les blessés vers la polyclinique de la commune d'Ain Lahdjar et transféré les corps des victimes vers la morgue de l'hôpital Ahmed Medeghri du chef-lieu de wilaya de Saïda. Le wali de Saïda, Seif El Islam Louh, s'est rendu sur les lieux. Les services de la Gendarmerie nationale ont ouvert une enquête sur les circonstances de ce drame. En effet, c'en est un qui rappelle des drames similaires enregistrés l'année dernière à Bordj Badji Mokhtar, où pas moins de 17 personnes ont été tuées dans un accident de la route impliquant un bus de transport de voyageurs, mais également celui de Djelfa, où neuf personnes sont décédées dans une collision entre un bus de transport de voyageurs et un camion à remorque. Que faire pour freiner cette hécatombe ? Ni les mesures répressives prises par les pouvoirs publics, ni les campagnes de sensibilisation lancées contre les dangers de la route n'ont servi à grand-chose. Le facteur humain demeure la première cause des accidents signalés. Vitesse, non-respect du code de la route, ébriété sont les plus fréquents motifs enregistrés par les services de la Protection civile et de la sécurité routière. Le projet du permis à points attendu depuis des années tarde à se concrétiser. Et les fortes amendes ainsi que le retrait de permis imposés par le nouveau code de la route ne semblent pas suffire pour dissuader les fous du volant. Les accidents de la route représentent l'un des premiers facteurs de décès en Algérie. Rien qu'en 2017, 3120 personnes ont trouvé la mort sur nos routes, alors que 31 540 personnes ont été blessées, selon un bilan établi par le Centre national de prévention et de sécurité routière (CNPSR) durant les dix premiers mois de l'année. Au total, 21 670 accidents de la route ont été recensés durant cette période. Certes, les statistiques enregistrent une baisse de près de 15% du nombre d'accidents durant la même période, mais le bilan reste lourd, du moment que l'Algérie enregistre annuellement environ 3900 morts en raison des accidents de la route. Des accidents qui causent des pertes de 100 milliards de dinars au Trésor public.