Les participants à un atelier d'information et de sensibilisation sur «le braconnage et le commerce illicite des animaux sauvages», organisé lundi par le 4e commandement régional de la gendarmerie (4CRGN) à Ouargla, ont mis l'accent sur la nécessaire implication des citoyens dans la lutte, ne se serait-ce que par la dénonciation, contre le phénomène du braconnage. La directrice générale-adjointe de la protection de la faune sauvage et de la chasse à la direction générale des forêts (DGF), Wahida Boucekkine, a mis en exergue l'importance du rôle du citoyen dans la lutte contre ce genre de crime, classé au 3e degré à l'échelle internationale après le commerce d'armes et de drogues, notamment à travers la lutte contre l'acquisition d'animaux protégés ou non protégés pour préserver l'écosystème. La même responsable a mis l'accent sur l'intensification des campagnes de sensibilisation et l'activation de mécanismes d'échange d'informations et de coopération entre les différents acteurs pour lutter contre le braconnage et protéger les cycles biologiques de reproduction de la faune, notamment les animaux et oiseaux rares ou menacés d'extinction, en vue de préserver l'écosystème et l'environnement. Faisant le point sur la situation de la faune, le chef d'état-major du 4e CRGN, le colonel Mohamed Rikiki, a fait état de 256 cas de braconnage enregistrés l'an dernier à travers le territoire du 4CRGN, dont 9 cas touchant la faune protégée et 11 cas la flore. Selon le même officier supérieur, la stratégie du 4e CRGN s'articule, en matière de lutte contre les atteintes commises à l'encontre de l'environnement et la santé publique, dans le cadre du contrôle général du territoire, autour du contrôle des marchés, de lutte contre les crimes liés à l'agression sur la faune, sauvage notamment, ainsi que les autres animaux, tels que les oiseaux menacés d'extinction. Le phénomène ne cesse de prendre de l'ampleur dans le Sud-est du pays, pesant pratiquement sur la faune sauvage protégée et celle menacée de disparition, dont le fennec et la gazelle, influant négativement sur l'environnement et l'écosystème, a-t-il expliqué. Les participants ont, par souci de sensibiliser et de lutter contre le phénomène du braconnage et de la dégradation de la richesse faunistique, estimé nécessaire la conjugaison des efforts des acteurs (GN, douanes algériennes et services des forêts), et l'implication des citoyens, de toutes catégories sociales, dans les efforts de lutte contre ce phénomène.