La direction des projets a organisé, hier, au siège de la Gendarmerie nationale un séminaire sur le thème “rôle de la Gendarmerie nationale dans la protection de l'environnement” auquel ont pris part les cadres de l'Institut de criminalistique et criminologie (INCC) et des spécialistes des secteurs concernés. S'il est vrai que les résultats positifs obtenus par les cellules de protection de l'environnement sont encourageants et méritent donc d'importants appuis, il y a lieu de reconnaître qu'ils restent insuffisants au vu de la situation alarmante générée par les atteintes et la dégradation du cadre de vie du citoyen qui ont pris des proportions fort inquiétantes. C'est dans cette perspective que la direction des projets a organisé, hier, au siège de la Gendarmerie nationale un séminaire sur le thème “rôle de la Gendarmerie nationale dans la protection de l'environnement” auquel ont pris part les cadres de l'Institut de criminalistique et criminologie (INCC) et des spécialistes des secteurs concernés (ministère de l'Aménagement du territoire et du Tourisme, commissariat national du littoral, direction générale des forêts, agence nationale pour la conservation de la nature). Dans son exposé, le lieutenant Bedjil El-Djillali, chef de la cellule environnement à l'INCC tout en rappelant les missions des CRE, la structure dont il a la responsabilité, a mis l'accent sur les résultats enregistrés en 2007 où pas moins de 399 affaires ont été traitées, dont 291 concernant le pillage de sable et 47 ayant trait aux forages illicites de puits. 606 personnes ont été arrêtées dans ce cadre. Un chiffre qu'on peut considérer en baisse par rapport à l'année 2006. Ce qui a, parallèlement à la multiplication des campagnes de sensibilisation et les mesures répressives, induit à réfléchir à améliorer la qualité plutôt que la quantité du travail sur le terrain par la création de nouvelles cellules de protection de l'environnement dans d'autres wilayas pour mieux gérer les opérations d'intervention, réactivation des brigades du littoral qui auront dans l'avenir à intervenir dans la lutte contre les différentes atteintes portées au littoral et aux ressources halieutiques, projet d'élaboration d'un Système d'information géographique (SIG) propre à l'environnement en Algérie. Pour Mme Samira Natèche du ministère de l'Aménagement du territoire, de l'Environnement et du Tourisme, la conduite d'un développement national durable, tel que défini par la PNAE-DD (Plan national d'actions pour l'environnement et le développement durable), “nécessite la prise en compte à part entière des enjeux que le territoire représente”. Les dispositifs et les instruments d'intervention et de gestion du littoral définis par la loi 02/02 du 05/02/2002 ont été la base de l'élaboration d'une stratégie nationale de protection du littoral et d'un programme de protection spécifique dont l'objectif est la maîtrise de la croissance du littoral, la prévention contre toute forme de pollution, la préservation de la biodiversité et des écosystèmes sensibles. Ce programme, explique la conférencière, entend attendre ses objectifs par la coexistence d'établissements humains, infrastructures et activités (industrie, pêche, tourisme, commerce maritime), l'encadrement de l'extension et l'aménagement en profondeur afin de réduire, voire stopper les destructions des milieux naturels littoraux et prévenir les déséquilibres spatiaux qui risquent de s'aggraver ou d'apparaître, assurer l'équilibre de l'écosystème littoral, réduire et éliminer à terme les pollutions, protéger les espaces et les milieux naturels littoraux et prévenir le recul et l'érosion du trait de côte. Pour Mme Boucekine de la direction générale des forêts, l'Algérie est judicieusement impliquée dans le processus mondial de protection de l'environnement et des ressources naturelles à travers son adhésion à la ratification des différentes conventions, à savoir notamment la convention de Ramsar relative aux zones humides d'importance internationale, la convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d'extinction (Cites), la convention de l'ONU sur les changements climatiques, la lutte contre la désertification, l'AEWA, etc. Le recensement mondial des espèces en voie de disparition compte 16 371 espèces menacées d'extinction, 785 espèces éteintes dont 65 à l'état sauvage, en danger d'extinction, 4 564 en danger, 8 618 vulnérables. En Algérie, 483 espèces de faune sauvage dont 336 espèces d'oiseaux, 107 espèces de mammifères (96 terrestres, 11 marines) dont 47 protégées, 40 espèces de reptiles dont 8 protégées, sont en voie de disparition, alors que 4 380 espèces végétales dont 3 139 protégées le sont également. ALI FARÈS