Le triathlon algérien est inscrit dans le programme des Jeux Olympiques, reconnu par les instances internationales, point en Algérie. Cette fédération qu'orchestre Salah Ouanès, un mordu de la discipline, traverse une mauvaise passe. Malgré l'absence du nerf de la guerre, elle est et sera aussi présente à toutes les manifestations continentales et internationales, mais avec quels moyens ? Pourtant, sa structure fédérale créée il y a à peine deux années, composée d'anciens athlètes de dirigeants compétents, dont la majorité constitue des éléments clefs du mouvement sportif national, malgré cela, rien ne pousse à l'optimisme. Cela dit, l'actuel président continue de gérer cette pratique sportive avec ses propres moyens, il en fait même trop, puisque sa villa devenue le siège de la FATRI est utilisée par l'instance fédérale à plein temps. Il nous confirme : «Oui ma villa est devenue le siège de la fédération et gratuitement pour servir le sport, qu'on jette juste un coup d'œil et qu'on reconnaisse cette pratique en tant que telle, c'est du moins ce que je souhaite, hélas...» S'agissant de sa subvention, il rétorque : «Nous n'avons rien perçu, d'ailleurs, on m'a demandé de créer des ligues pour obtenir l'aval des pouvoirs publics afin de bénéficier de subventions ; j'ai déposé huit dossiers pour leur création, aucune réponse. Ces dossiers sont quelque part, bloqués... Ce qui me dérange le plus, c'est qu'on nous refuse même d'être présents à des séances de travail. Nous sommes venus pour développer le sport avec l'apport d'une nouvelle discipline, en vain...». Interrogé sur son avenir et sur celui du triathlon en Algérie, il dira : «Le futur de cette pratique est lié à la considération et à la contribution des pouvoirs publics, quant à mon avenir, je continuerai à gérer le triathlon jusqu'aux Jeux Olympiques de Tokyo avec la ferme conviction de voir des athlètes progresser, et pourquoi pas, représenter dignement l'Algérie au triathlon ; ensuite je passerai le relais à d'autres. Tant qu'il y aura des gens qui s'en donneront à cœur joie de le gérer, il sera toujours présent, l'inverse le fera rétrograder». Sur la question des différentes participations de l'Algérie, il poursuit : «Nous sommes en train de progresser, d'ailleurs, à chaque fois qu'on prend part à une compétition, l'on ressent ce progrès. Mohamed Belhimer est second sur le plan arabe et cinquième sur celui de l'Afrique dans un classement regroupant pas moins de 35 athlètes classés. Ce dernier qui est aussi coach nous réserve quelques surprise avec pas moins de cinq athlètes algériens établis à l'étranger pétris de qualitéa. Au sujet de la participation algérienne au prochain championnat d'Afrique que la ville de Rabat (Maroc) accueille à partir de la deuxième quinzaine du mois d'avril 2018, il conclut : «Nous sommes soucieux de voir notre pratique atteindre un autre rythme de croisière, nous ambitionnons à partir de cette compétition de décrocher une place de valeur». «Décrocher une place de valeur au championnat d'Afrique» Il faut souligner que pas moins d'une quarantaine d'athlètes représentant une dizaine de pays, dont l'Algérie, sont annoncés pour prendre part à la 24e édition du Championnat d'Afrique qui aura lieu dans la seconde quinzaine d'avril prochain à Rabat ; c'est du moins ce qu'a indiqué la Confédération africaine de Triathlon (ATU). Au programme de cette compétition sportive continentale, réservée aux élites séniors, U23, U19, U17 et les groupes d'âge (amateurs), figurent des épreuves de natation, cyclisme et course à pied.