Damas a exigé vendredi que la mission des inspecteurs de l'ONU en Syrie sur un éventuel recours à des armes chimiques enquête également dans les endroits où des soldats syriens ont été exposés, soulignant son refus de "tout rapport partiel" des experts. Le chef de la diplomatie syrienne, Walid Mouallem, a exigé que "la mission enquête également dans les endroits où des soldats syriens ont été exposés à des gaz toxiques", dont Damas assure qu'ils ont été employés par les rebelles le 24 août à Jobar pour repousser une offensive de l'armée, rapporte la télévision officielle syrienne. "Le gouvernement syrien a demandé au Secrétariat général (de l'ONU) d'enquêter dans ces endroits", a précisé le ministre. Les experts de l'ONU se sont notamment rendus à Mouadamiyat al-Cham, dans la périphérie ouest de Damas et dans la Ghouta orientale, à l'est de la capitale, sites d'attaques chimiques présumées le 21 août. Lors d'un entretien téléphonique, le ministre syrien des Affaires étrangères, a en outre expliqué au secrétaire général de l'ONU, Ban ki-Moon, que son pays "refuse tout rapport partiel publié par le secrétariat général de l'ONU avant que la mission n'achève son travail et que l'on ait connaissance des résultats des analyses des prélèvements collectés par la mission". M. Mouallem "a insisté sur le fait que la Syrie s'attend à ce que le Secrétaire général soit objectif, refuse les pressions et mène à bien son rôle de préservation de la paix et de la sécurité internationales", a ajouté la télévision. "Toute agression contre la Syrie détruira les efforts en vue de parvenir à une solution politique", a-t-il prévenu. Jeudi, les Nations unies avaient précisé que ces analyses, qui doivent être effectuées dans des laboratoires européens, vont nécessiter des semaines de travail.