Malik Azlef a enfoncé l'ex-patron de la JSK, Moh Cherif Hannachi, lors de son passage, lundi soir sur le plateau de BRTV où il s'est expliqué sur la destitution de Hannachi et sur sa tentative de revenir aux commandes du club lors de la dernière assemblée générale des actionnaires ayant porté Cherif Mellal à la tête de la formation phare de la Kabylie. «Hannachi avait laissé tomber l'équipe en pleine préparation estivale en Tunisie et c'est pour cette raison qu'on avait décidé de le destituer en août dernier. Il s'était sauvé alors au Maroc. Il m'avait clairement dit au téléphone qu'il était fatigué et qu'il n'avait plus d'argent pour subvenir aux besoins du club. Nassim Benabderahmane m'avait appelait de la Tunisie pour m'informer de la gravité de la situation et du manque de ressources financières pour payer les frais du stage. Je me suis déplacé en Tunisie par route, en catastrophe, et j'ai tout payé avec l'aide de Cherif Mellal et Rachid Azouaou. Hannachi voulait revenir à la tête du club lors de la dernière AG, mais on a donné notre parole à Mellal qu'on ne peut trahir surtout qu'il a déboursé beaucoup d'argent de sa poche et qu'il a la volonté de présider le club. On n'a pas cédé à la pression des gens ramenés par Hannachi qui a tenu la veille une réunion à Alger avec certains actionnaires pour préparer son coup. Moi, j'ai refusé d'assister à cette réunion. Yazid Yarichène s'était aussi proposé pour le poste de président, mais c'était trop tard. On a donné notre accord à Mellal et on ne pouvait faire marche arrière», a relaté Malik Azlef qui a révélé, par ailleurs, que Lakhdar Madjéne et Saïd Zouaoui avaient accordé un salaire de 400 000 DA à Azeddine Aït Djoudi, entraîneur sortant des Canaris et membre du second directoire destitué par le conseil de surveillance. «Aït Djoudi voulait transformer ses mensualités qu'il n'avait pas perçues en actions, mais on a rejeté sa proposition. Je tiens aussi à dire que ce directoire dissous en raison de cette mésentente entre ses membres n'avait contracté aucun crédit auprès des banques et qu'il a utilisé l'argent de la subvention destinée au CSA ainsi que celle de notre sponsor principal, Ooredoo, qui a beaucoup aidé la JSK», a précisé l'invité de BRTV. Saïb contre le départ de Saâdi D'autre part, l'ancien joueur et entraîneur de la JSK, Moussa Saïb, consultant technique de BRTV actuellement, a affiché son soutien à Noureddine Saâdi qui ne fait pas l'unanimité chez les supporters des Canaris, après notamment la nouvelle contre-performance enregistrée en championnat face au NAHD (1-1) à Tizi Ouzou. Saâdi n'a gagné aucun match en championnat (2 nuls à domicile face à l'USMB et le NAHD, et une défaite à Alger contre le PAC). «Je pense que ce n'est pas le moment pour changer de coach. Il faut laisser Saâdi travailler tranquillement et soutenir à fond l'équipe dans ces moments difficiles qu'elle traverse», dira Saïb, très inquiet. «La JSK est plus que jamais menacée de relégation en Ligue 2. Il y a un risque réel qu'elle rétrograde cette saison, car elle n'arrive plus à gagner surtout à domicile. Le plus dur est à venir avec la venue de l'USMBA, du MCA, de l'ESS et de l'USMA à Tizi. Le maintien ne sera guère une mince affaire cette saison», a précisé l'ancien milieu de terrain des Canaris qui joueront ce vendredi un match capital, à Tadjenanet, contre le DRBT. En cas de défaite, la JSK risque de se retrouver à l'avant dernière place, car l'USMH et l'USB joueront à domicile contre l'USMA et l'OM respectivement. C'est le match de la dernière chance pour Saâdi.