Les prix du pétrole ont connu, hier, une remontée en cours d'échanges européens, après avoir chuté de leurs plus hauts en trois ans, atteints fin janvier. En effet, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en avril valait 65,19 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 35 cents par rapport à la clôture de vendredi. Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de «light sweet crude» (WTI) pour le contrat de mars prenait 53 cents à 62,21 dollars. Les cours du pétrole se sont ressaisis la semaine dernière et entamaient la semaine en légère hausse. «Les tensions au Moyen-Orient» profitent aux prix du brut, ont commenté les analystes de Commerzbank. Ces tensions pourraient perturber la production iranienne, alors que le pays a extrait en janvier 3,81 millions de barils par jour, selon les données de l'Agence américaine de l'Energie. Cependant, les analystes s'inquiétaient de voir le nombre de puits actifs aux Etats-Unis à nouveau augmenter (+7 la semaine dernière selon les dernières données du fournisseur de services pétroliers Baker Hughes, publiées vendredi). «Le nombre de puits actifs a augmenté de 55 depuis le début de l'année», ce qui laisse envisager une poursuite de la hausse de la production américaine, ont commenté les analystes de JBC Energy. Par ailleurs, le prix du panier de référence du brut de l`Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) s`est établi vendredi à 62,41 dollars le baril, contre 62,09 dollars la veille, a indiqué, hier, l'Organisation sur son site web. Introduit en 2005, le panier de référence de l'Opep comprend quatorze (14) types de pétrole, dont le Sahara Blend (Algérie), l'Iran Heavy (Iran), Es-Sider (Libye), Basra Light (Irak), Bonny Light (Nigeria), Arab Light (Arabie Saoudite), Girassol (Angola) et le Mery (Venezuela). Depuis fin 2016, l'Opep s'est associée à 10 autres producteurs, dont la Russie, pour limiter leur production, écluser les stocks et ainsi permettre aux prix de remonter. Cet accord, qui a déjà été renouvelé deux fois, doit pour l'instant prendre fin 2018. Le ministre de l'Energie des Emirats arabes unis, Souhail al-Mazrouei, a affirmé jeudi dernier que l'Opep cherchait à formaliser avant la fin 2018 un accord à long terme avec d'autres producteurs ne faisant pas partie de l'organisation. Alors que la production américaine s'envole et menace de peser lourdement sur les prix, «si l'Arabie saoudite et la Russie cimentent leur accord, cela montrerait leur volonté de soutenir les prix à long terme», a commenté un analyste.