Comme attendu, puisque le Conseil des ministres ne s'est pas tenu depuis des mois, le gouvernement «ne va pas recourir à une Loi de finances complémentaire (LFC) pour l'année 2013». L'information confirmée par le ministre des Finances, Karim Djoudi, qui indiquera en marge de l'ouverture de la session d'automne du Parlement que la loi initiale reste en vigueur jusqu'à la promulgation de celle de 2014. «Il n'y a pas de Loi de finances complémentaire. Il y a la loi de finances initiale (2013), qui va continuer à fonctionner, et également la loi de finances de 2014» en cours de préparation, a-t-il déclaré. Selon le premier argentier du pays, la loi de finances pour 2014 ne devrait pas «à priori» contenir de nouveaux impôts, estimant pour autant que cette question devrait être débattue par le Conseil des ministres. «On est dans cette logique d'accompagnement et de consolidation du mouvement de croissance économique avec une volonté de maintenir une stabilisation voire une réduction sur les dépenses», a précisé Djoudi. La LFC 2014, a-t-il encore précisé n'est pas encore passée au gouvernement, alors que le dernier délai pour sa transmission au niveau de l'APN le 30 septembre. La loi de finances initiale 2013, prévoit pour rappel un taux de croissance de plus de 5%, un déficit budgétaire autour de 18% du PIB, des dépenses publiques de 6.727,9 milliards de dinars et des recettes de 3.820 milliards de dinars. Le Premier ministre, Abdelmalek Sellal a, quant à lui, expliqué que cette dernière «a été annulée et intégrée dans la loi de finances 2014». Sur un autre registre, M. Djoudi, interrogé sur le transfert illicite de devises expliquera que «le transfert se fait au titre des importations» avant de préciser que «chaque année un compte rendu est établi conjointement entre le ministère des Finances et la banque d'Algérie». Les infractions de changes sont régies selon ses explications dans «le cadre d'une loi et des agents (agents de douanes, banque d'Algérie, police judiciaire et agents de commerce), qui sont chargés de constater ces infractions par procès-verbal automatiquement qui sera transmis à la justice. «Il rappellera qu'un peu moins d'un millier d'infractions ont été constatées en 2012, pour un montant de 17 milliards de dinars, qui concernent essentiellement le non-rapatriement au titre d'opérations d'exportation.