La justice s'est prononcée «en toute transparence et légalité» dans le conflit du FLN, a déclaré hier le ministre de la Justice et garde des Sceaux, Mohamed Charfi, en marge de l'ouverture de la session d'automne du Parlement. Il invite «ceux qui s'entêtent à défendre leur position à relire la décision de justice avant de la commenter». M. Charfi répondait à la presse sur la décision du Conseil d'Etat rendue mercredi dernier, concernant le gel de la réunion du Comité central et sur celle du tribunal administratif de Bir Mourad Rais de l'autoriser jeudi 29 août à l'hôtel Aurassi. Le ministre refuse d'être impliqué dans ce conflit : «Je n'ai pas à commenter les décisions de justice. Elles ont été rendues publiques. Il appartient maintenant aux commentateurs de le faire», précise-t-il. Par ailleurs, M. Charfi rappelle que le recours «est un droit garanti pour tout le monde, et que le dernier mot revient à la justice», en précisant, allusion faite à la lettre envoyée par Abderrahmane Belayat au ministre de la Justice que «le recours se fait devant les cours compétentes et non pas devant le ministre de la Justice». Cela signifie que cette lettre est «irrecevable». Le ministre de la Justice atteste, par ailleurs : «Lorsque le ministre de la Justice est saisi par une partie quelconque, elle recevra la suite qu'il convient légalement.» A une question sur la rapidité avec laquelle le tribunal administratif a rendu sa décision, le ministre est resté prudent en affirmant qu'en justice, «la procédure peut faire également l'objet d'un recours». Enfin, M. Charfi n'a pas souhaité commenter la position de la wilaya d'Alger qui a délivré une autorisation pour la tenue du comité central à l'hôtel Aurassi : «Je ne suis pas responsable de l'administration mais de la justice», a-t-il soutenu.