La Société algérienne de réalisation de projets industriels Sarpi, une société par actions créée en juin 1992 en partenariat entre Sonatrach et ABB (Italie) appartient désormais à 100% au groupe Sonatrach, après le rachat de 50% des parts d'ABB dans cette joint-venture. Ainsi, un contrat a été signé hier à Alger, entre les deux partenaires pour la cession des parts d'ABB dans la société Sarpi, à la compagnie nationale Sonatrach, et ce, en présence du P-dg de Sonatrach, Abdelmoumène Ould Kaddour et du Président du groupe ABB dans la région MENA, Joachim Braun. «Nous avons réalisé de grands et difficiles projets avec Sonatrach, durant ces 25 ans. Il y avait une relation spéciale entre ABB et Sonatrach», a tenu à souligner M. Braun. «Travailler avec le groupe Sonatrach est un honneur», a-t-il estimé, ajoutant que les deux partenaires ont réalisé des projets ensemble tout en respectant les standards en termes de santé et de sécurité. Selon lui, la cession des parts d'ABB à la compagnie nationale Sonatrach intervient en raison du changement du business model du pôle d'ABB ingénierie, approvisionnement et construction (EPC). Ainsi, le groupe ABB est sorti de l'EPC, pas seulement en Algérie mais mondialement, a, à ce titre, rappelé le directeur d'ABB Algérie, Tarek El Gani, ajoutant qu'il s'agit de la nouvelle stratégie d'ABB. A noter que la Société Sarpi qui exerce ses activités de réalisation d'installations industrielles dans le secteur des hydrocarbures et de l'énergie, est actuellement présente dans plusieurs régions en Algérie. Elle dispose de deux unités opérationnelles dont l'une est basée à Hassi Messaoud et l'autre à Hassi R'mel. Il faut dire que le groupe Sonatrach a évolué en une année, en multipliant les projets et les contrats avec des compagnies internationales. C'est ce qu'a souligné d'ailleurs son P-dg, Abdelmoumène Ould Kaddour lors de sa visite de travail lundi à Illizi. M.Ould Kaddour a relevé «la volonté des partenaires étrangers de reprendre leur collaboration avec Sonatrach alors qu'auparavant ils ne voulaient plus rester», citant le cas de Statoil qui a récemment exprimé sa volonté de relancer son partenariat avec la compagnie nationale. Désormais, Sonatrach a des relations privilégiées avec les majors pétroliers internationaux, dont on peut citer les compagnies américaines, françaises, italiennes et espagnoles. Pratiquement tous les contentieux ont été levés et aplanis avec les compagnies étrangères opérant en Algérie, donnant la possibilité de multiplier et de croitre les projets d'investissements. L'équipe dirigeante de Sonatrach a choisi des options de pragmatisme et d'intelligence de manière à sortir de ce marasme qu'il a freiné depuis quelques années. Dans le même contexte, le PDG de Sonatrach a ajouté que le groupe est en discussion avec 3 partenaires étrangers pour réaliser des projets pétrochimiques. La compagnie nationale des hydrocarbures est en train de travailler avec le français Total et l'italien Eni ainsi qu'avec un partenaire turc. «D'ici la fin de l'année en cours, nous allons aboutir à des résultats dans ce cadre», a indiqué M. Ould Kaddour à l'issue de la cérémonie de signature d'une convention pour la cession au groupe Sonatrach des parts d'ABB Italie. Pour rappel, le groupe Sonatrach avait conclu, en janvier 2017, un protocole d`entente avec la société italienne Versalis (filiale du groupe italien ENI) pour la réalisation d`études relatives à des projets pétrochimiques. Le protocole d'entente avec Versalis (filiale à 100% d`ENI) porte sur les études de faisabilité de réalisation de complexes pétrochimiques en Algérie, et le renforcement de la coopération entre les deux sociétés dans le domaine de la pétrochimie. En avril 2017, le Groupe Sonatrach et la compagnie française Total avaient signé un accord qui permettra, entre autres, d'élargir la coopération entre les deux parties dans la pétrochimie. A signaler que le premier responsable du groupe Sonatrach avait indiqué en juillet dernier lors d'une visite à Gassi Touil qu' «il y avait tout un programme de développement de la pétrochimie en cours de maturation qui commencera à prendre forme au début de l'année 2018».