Bien qu'ils aient été déclarés officiellement bénéficiaires en 2016 de logements sociaux dans la localité de Larbaa, dans la commune de Toudja, des familles n'ont pas encore pris possession de leurs appartements. Les autorités avaient décidé à l'époque de ne leur remettre les clefs qu'une fois les travaux de VRD pris en charge. Or, jusqu'à présent, rien n'a été entrepris dans ce sens. D'où la colère de ces souscripteurs qui se sont rassemblés aujourd'hui sur le site même afin de réclamer la prise en charge immédiate de ces travaux pour pouvoir emménager avant le mois de ramadhan. Pourtant, affirment des représentants de ces familles, le wali aurait lors de sa visite dans la commune de Toudja en mai 2017 ordonné aux autorités locales de procéder à la remise des clefs aux bénéficiaires dans un délai ne dépassant pas quinze jours. «Mais cette promesse ne s'est pas concrétisée, puisque les réserves concernant l'alimentation de la cité en énergie électrique, eau potable et son raccordement au réseau d'assainissement n'ont pas encore été levées à ce jour», tempêtent les bénéficiaires. Les protestataires ne comprennent pas pourquoi la commune de Toudja, connue pour être un riche et inépuisable réservoir hydrologique et qui abrite le seul et unique musée de l'eau de tout le pays, n'arrive pas à raccorder une cité d'à peine 90 logements au réseau d'eau potable. Sollicité par les bénéficiaires de ces logements, la réponse du maire serait des plus laconiques, affirme une représentante des protestataires. «Les VRD ne relèvent pas de mes prérogatives mais plutôt des directions concernées», aurait répliqué le président de l'APC aux familles venus s'enquérir de la suite réservée à leurs incessantes demandes, selon les dires de notre interlocutrice. Les souscripteurs, en majorité des familles à faible revenus, interpellent donc les autorités afin qu'ils achèvent les travaux des voies et réseaux divers et leur permettre ainsi de bénéficier concrètement de leurs logements. La question du logement LPL figure parmi les sujets qui tiennent le plus en haleine autorités et populations. Pressées par une demande de plus en plus croissante, les autorités, pour des raisons évidentes de déficit enregistré dans le parc à logements, temporisent et reportent les attributions lorsqu'elles ne sursoient pas aux opérations de distribution comme c'est le cas à Akbou et à Béjaïa, où les demandeurs perdent patience. A. Arab