La politique menée par le gouvernement pour l'amélioration de la circulation routière que vit la capitale sera en principe vaincue dans deux ou trois ans. Du moins c'est ce qu'a déclaré le wali d'Alger lors de sa visite hier dans plusieurs points relevant du secteur des travaux publics en vue de la mise en marche du système de régulation de la circulation routière. C'est en effet à partir de la rue Mohamed Belouizdad, dans la commune de Sidi M'hamed, plus exactement au niveau du carrefour, que Abdelkader Zoukh a donné le coup d'envoi des travaux de réalisation d'un premier lot de 200 carrefours dotés de feux tricolores. Un projet confié à une société algéro-espagnole de droit algérien. Les feux tricolores, faut-il le rappeler, seront reliés au centre de régulation du trafic routier en cours de réalisation à Kouba. L'équipement des carrefours comprend des panneaux d'envoi des messages vers le centre en question qui, après les analyses nécessaires, fera connaître en temps réel la situation de la circulation dans la zone concernée. Ce sont les détecteurs (caméras ou boucles à induction magnétique) installés au niveau de la voirie qui sont chargés d'indiquer l'occupation de l'endroit analysé. Des solutions sont automatiquement proposées aux usagers quant aux issues à prendre pour éviter les bouchons. Dans une seconde étape, la capitale sera dotée dans 18 mois de 304 autres carrefours, ce qui porte le nombre global à 500 intersections, avec un total de 1500 feux tricolores. Cependant, précise le wali, l'objectif des pouvoirs publics est de mettre en place 4.000 feux tricolores à travers la capitale, en rappelant que «40 projets sont retenus à l'effet d'apporter les solutions voulues pour l'amélioration de la circulation à Alger et concernent majoritairement le dédoublement et l'élargissement des voies et boulevards, à l'exemple des travaux d'aménagement des carrefours et placettes à Clairval et Chevalley relevant de la circonscription de Bouzaréah ou encore au boulevard Mustapha Khalef dans la commune de Ben Aknoun. Une fois terminés, ces projets permettront une fluidité de la circulation routière dans cette zone qui constitue un point noir dans ce sens». De même, ajoute le wali, la mise en place de feux tricolores permettra sur un autre plan de diminuer au niveau des carrefours un certain nombre d'agents de la circulation qui pourront être reversés dans leur élément essentiel, à savoir le maintien de l'ordre public. Sur un autre registre, la réalisation de parking, assure le wali, est également cette solution qui permettra de juguler le dit problème. Ainsi, le programme de construction de ce genre d'infrastructures est conséquent dans la mesure où, en plus du parking à étages d'El Biar (Châteauneuf) avec ses 732 places, plusieurs projets similaires sont en cours de réalisation à El Madania (600 places), Kouba (800 places), Hydra (700 places), station intermodale de Bir Mourad Rais(1000 places). Parallèlement, la wilaya a négocié avec des concessionnaires privés la réalisation de plusieurs parkings d'un nombre global de 4.000 places. «En somme, dira le chef de l'exécutif de la wilaya, notre objectif est de réaliser un parking dans chaque commune dans le but d'abord de sécuriser les véhicules des citoyens mais en même temps d'organiser la circulation routière et du coup éradiquer les parkings anarchiques». Dans quelques jours, a affirmé le wali, le ministre des travaux publics et des transports effectuera une visite dans d'autres projets relevant directement de sa compétence et qui viendront conforter le programme ambitieux du gouvernement dans la prise en charge du problème de la circulation routière à Alger. Le wali d'Alger à propos du LPA :«Il n'y a pas de foncier pour le moment» La formule du logement public aidé serait-elle mise en veilleuse pour la wilaya d'Alger ? Tout semble l'indiquer si l'on se réfère à la réaction du wali d'Alger sur la question de savoir où on en est avec ce volet ? Les maires qui avaient jeté un pavé dans la mare à ce sujet en affirmant n'avoir pas reçu d'instructions pour le lancement de la formule, notamment en entamant la réception des dossiers des souscripteurs. «Les maires sont responsables de leurs déclarations», dira à cet effet Abdelkader Zoukh, en marge de sa visite d'hier au niveau des projets du secteur des travaux publics. Il ajoutera que son souci consiste à reloger les familles qui ont besoin de logement, celles qui sont mal logées ou confrontées à l'exiguïté. «Quant au LPA, j'obéis à la méthodologie et je n'aime pas opérer dans l'anarchie. Pour le moment, il y a des commissions qui travaillent dans ce cadre, et quand le foncier nécessaire sera disponible, on parlera alors sérieusement de ce dossier. Mais tant que cette question n'est pas réglée, je ne peux rien faire. Je n'ai ni le bâton de Moïse ni la bague de Souleyman», dira-t-il, en soulignant les efforts consentis par l'Etat algérien en matière d'habitat, rappelant à l'occasion le mérite reconnu par certains pays quant à l'expérience de l'Algérie en matière d'éradication de l'habitat précaire. Expérience qui a «émerveillé» les Américains et les Malaisiens lors des visites effectuées dans ces deux pays.