Les prix du pétrole montaient, hier, en cours d'échanges européens alors que les tensions géopolitiques, notamment autour de l'Iran, menacent de perturber l'offre mondiale. Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mai valait 66,94 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 89 cents par rapport à la clôture de lundi. Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de «light sweet crude» (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour le contrat d'avril, dont c'est le dernier jour de cotation, prenait 70 cents à 62,76 dollars. «La hausse des tensions entre l'Arabie saoudite et l'Iran, la menace de nouvelles sanctions des Etats-Unis sur le Venezuela» soutiennent les prix du pétrole, a résumé Tamas Varga, analyste chez PVM. Le président des Etats-Unis Donald Trump devait recevoir, hier, le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane. Avant même d'être reçu par son allié américain, le prince a durci le ton contre l'Iran en dressant, sur CBS, un parallèle entre «les ambitions territoriales prêtées au numéro un de l'Iran chiite, le guide suprême Ali Khamenei, et celles d'Adolf Hitler au temps du nazisme».«Il va falloir s'attendre à ce que les commentaires agressifs contre l'Iran s'accumulent durant le séjour du prince», a prévenu Olivier Jakob, analyste chez Petromatrix. L'Iran est un des principaux producteurs de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), mais les Etats-Unis menacent de revenir sur l'accord sur le nucléaire iranien. Cela signifierait que le pays serait à nouveau sous le coup de sanctions commerciales qui l'empêcheraient d'exporter vers certains pays. Par ailleurs, Donald Trump a interdit lundi aux entreprises et citoyens américains tout échange impliquant la nouvelle monnaie électronique lancée par le Venezuela. «De nouvelles sanctions qui toucheraient les exportations de pétrole pourraient être envisagées vu le ton aggressif de la Maison Blanche récemment», a estimé M. Jakob.