Les prix du pétrole reculaient à nouveau, hier, en cours d'échanges européens alors que le dollar se reprend, ce qui réduit le pouvoir d'achat des investisseurs utilisant d'autres devises. Vers 11H00 GMT (12H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mars valait 69,31 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 15 cents par rapport à la clôture de lundi. Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de «light sweet crude» (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour la même échéance cédait 44 cents à 65,12 dollars. «Les références du brut ont continué leur recul après avoir atteint jeudi dernier leur plus haut niveau en trois ans, écrasés par la reprise du dollar», a résumé Michael van Dulken, analyste chez Accendo Markets. Le dollar avait été fortement affaibli la semaine dernière par des propos contradictoires du secrétaire au Trésor américain et du président Donald Trump, ce qui avait poussé les prix du baril. Mais le billet vert, qui sert de référence aux échanges de brut, s'est repris. Les marchés attendaient par ailleurs les données hebdomadaires sur les réserves des Etats-Unis, qui seront publiées aujourd'hui par le Département américain de l'Energie (DoE). Si les stocks de brut ont reculé ces dix dernières semaines, la production atteint des niveaux records, ce qui fait craindre à certains analystes une surabondance de l'offre. «Si les prévisions d'une nouvelle vague de froid sur les Etats-Unis s'avèrent exactes, le recul des prix pourrait n'être que temporaire, car les réserves, déjà à des niveaux relativement bas, pourraient encore reculer», ont cependant estimé les analystes de UniCredit. Avant les données du DoE, la fédération professionnelle de l'American petroleum institute (API) publiera ses propres estimations mardi, après la clôture européenne. Le prix du panier Opep à 67,60 dollars Le prix du panier de référence du brut de l`Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) s`est établi lundi à 67,60 dollars le baril, contre 67,94 dollars la veille, a indiqué, hier, l'Organisation sur son site web. Introduit en 2005, le panier de référence de l'Opep comprend quator ze (14) types de pétrole, dont le Sahara Blend (Algérie), l'Iran Heavy (Iran), Es-Sider (Libye), Basra Light (Irak), Bonny Light (Nigeria), Arab Light (Arabie saoudite), Girassol (Angola) et le Mery (Venezuela). Dans son dernier rapport mensuel, l'Opep a une nouvelle fois fait état d'un rééquilibrage du marché mais revu à la hausse ses prévisions de l'offre américaine cette année. L'Opep et ses partenaires dont la Russie sont tenus jusqu'à la fin de l'année en cours par un accord de réduction de leur production visant à rééquilibrer l'offre et la demande mondiale et à faire remonter les prix. Ces derniers se sont effectivement affermis, le baril de Brent de la mer du Nord a même franchi la barre des 70 dollars. Les 14 pays de cette organisation ont pompé un total de 32,42 millions de barils par jour (mb/j) en décembre, soit une petite augmentation de 42.000 barils par jour par rapport à novembre, selon l'Opep.