Les prix du pétrole ont progressé fortement, hier, en cours d'échanges européens. Le marché a été perturbé par la fuite de l'important oléoduc Forties en mer du Nord, créant une inquiétude sur l'offre en Europe. Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en février valait 65,57 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 88 cents par rapport à la clôture de lundi. Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de «light sweet crude» (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie). pour le contrat de janvier gagnait 31 cents à 58,30 dollars. «Alors que les analystes s'attendent à ce que les réserves américaines aient reculé la semaine dernière en raison d'une fuite sur l'oléoduc de Keystone (qui relie le Canada aux Etats-Unis, ndlr), les problèmes de pipeline ne se sont pas limités à l'Amérique du Nord», a remarqué Olivier Jakob, analyste chez Petromatrix. «L'oléoduc de Forties, qui relie de nombreuses plates-formes pétrolières à l'Ecosse et représente un débit quotidien entre 400 000 et 450 000 barils, selon différents analystes, va être arrêté pendant plusieurs semaines», a annoncé, lundi, son opérateur Ineos. «La fermeture de cet oléoduc ajoute à l'idée que l'offre commence à être réduite par les efforts de la Russie et de l'OPEP (Organisation des pays exportateurs de pétrole)», a commenté Jasper Lawler, analyste chez London Capital Group. Par ailleurs, le pétrole de Forties a une importance particulière pour les prix du marché. «Il ne s'agit pas que de 450 000 barils par jour. Ce volume devait représenter plus de la moitié du pétrole utilisé pour fixer le prix du pétrole de Brent pour janvier. C'est ce standard qui est utilisé comme référence en Afrique, au Moyen-Orient et en Asie», a rappelé Tamas Varga, analyste chez PVM.