Une semaine après son intronisation à la tête du Front de libération nationale (FLN), Amar Saïdani qui prend son temps pour installer son bureau politique, prône une politique de réconciliation avec ses adversaires «largement minoritaires», mais avec lesquels il dit n'avoir aucun problème, une réconciliation qui doit aussi toucher la base. S'exprimant, hier, en ouverture d'une rencontre avec les mouhafadhs qui s'est poursuivie à huis clos, il leur a d'emblée expliqué que «la crise du FLN est désormais derrière nous», avant de les exhorter à travailler avec la base et expliquer les défis qui s'imposent non seulement au parti, mais aussi à l'Etat. «La période de turbulence qu'a connue le parti depuis des mois est terminée. C'est une autre période qui nous attend, celle des défis», lancera M. Saïdani aux mouhafedhs, invités à transmettre ce message à la base dont les rangs devraient être unis surtout que des échéances comme les élections présidentielles approchent à grand pas. «C'est la base qui est le socle du parti. Le parti se construit avec le concours de tous, et la mouhafadha n'est pas une cellule des conflits», ajoute encore le nouveau secrétaire général du FLN rappelant à son auditoire que la période de gestion «par le bâton», des mouhafedhs est révolue. Revenant brièvement sur son élection à la tête du FLN, M. Saïdani dira que «les décisions du comité central sont souveraines», ajoutant que «la loi stipule que la minorité se soumet à la majorité», allusion à ses adversaires, les partisans du désormais ex-coordinateur du parti, Abderreahmane Belayat qui avaient rappelons-le introduit un autre recours pour invalider les résultats de la dernière session du comité centrale qui n'a quasiment plus la chance d'aboutir. «Nous prônons la politique de la réconciliation», a-t-il encore lancé avant d'affirmer : «je n'ai aucun problème avec personne». Saïdani a tenu, avant-hier, à rappeler dans un communiqué que les travaux de la session du comité central contestée «ont acquis toute leur légitimité». Qualifiant de «pure bavardage» les allégations accusant le tribunal administratif d'avoir agi dans la célérité en ayant tranché dans le fond. «Le juge administratif est investi du pouvoir discrétionnaire lui conférant l'autorité souveraine de fixer les dates et heures», est-il expliqué dans le communiqué. En réconciliateur donc, M. Saïdani annoncera que l'installation de son bureau politique se fera au cours d'une session extraordinaire du comité central «qui aura lieu d'ici un mois». S'agissant des représentants du parti au sein des structures de l'APN, Il révélera que ces derniers seront connus le 10 septembre à l'occasion d'une réunion qui se tiendra à cet effet. «C'est l'urne qui tranchera», a précisé Saïdani. Au sujet des présidentielles 2014 et «le potentiel» candidat du parti, il dira simplement que le FLN n'a pas pour l'heure de candidat. Celui-ci ne sera selon lui connu qu'à l'issue des concertations, d'où son appel «urgent» à unifier les rangs du parti, sûrement dans cette perspective.