Douze wilayas du pays ont atteint un taux de remplissage de 100% au niveau des barrages d'eau, en raison des fortes précipitations qui ont dépassé la moyenne annuelle cette année. Ce qui va permettre le renforcement de l'approvisionnement de trois millions de mètres cube d'eau potable, les régions concernées avant l'été prochain. Toutes les mesures nécessaires de garantir la stabilité de l'approvisionnement en eau potable durant la saison d'été, ont été prises pour éviter le scénario de stress hydrique qu'a connu la région Est du pays, l'année dernière. Selon Hocine Necib, ministre des Ressources en eau, «la pluviométrie cette année a renforcé l'efficacité des structures, des projets et les efforts déployés par l'Etat en matière d'investissements structurants de 12 wilayas du pays», assurant leur approvisionnement, «avant l'été prochain de trois millions de M3 d'eau potable, de même que pour l'agriculture». Lors de sa visite d'inspection et de travail au niveau de la wilaya de Tiaret, Necib a souligné que le taux de remplissage des barrages de 12 wilayas a atteint les 100%, alors qu'il est estimé de 63 jusqu'à 73%, dans les autres régions, notamment à l'Est algérien. Pour renforcer le potentiel hydrique du pays, et plus précisément au niveau des 24 wilayas recensées l'année dernière et qui ont connu dans les zones connaissant un stress hydrique l'année dernière, les pouvoirs publics ont mis en place, un dispositif spécial pour l'été 2018. Des programmes ont été engagés dans ce sens, avec les autorités locales pour la structuration de renforcement de la distribution de cette ressource vitale. Pour le développement des ressources en eau, le secteur a bénéficié d'un dégel de 84 milliards de dinars concernant les opérations de l'assainissement et l'hydraulique agricole. Dans le domaine de la gestion des ressources en eau (barrages, réseaux de distribution, …), l'utilisation des technologies de l'information et communication (TIC) est recommandée, pour la modernisation du secteur. Des modèles d'utilisation des TIC existent déjà, dans les grandes wilayas comme Alger et Oran, alors que le barrage de Béni Haroun est géré par satellite. Le gouvernement a approuvé dernièrement un décret exécutif portant sur la gestion des barrages et les retenues collinaires dont la gestion est accordée à l'Agence nationale des ressources en eau pour garantir leur exploitation optimale dans le domaine agricole. Le ministre Necib a tenu à sensibiliser les agriculteurs de l'importance d'exploiter d'autres ressources, telle que les nappes phréatiques ainsi que les stations de dessalement et d'épuration. Au sujet du gaspillage de l'eau dont la moyenne nationale de fuite est estimée à 30%, Necib a reconnu que «c'est beaucoup» de perdre une telle quantité, précisant que son département a retenu les mesures nécessaires pour réhabiliter les réseaux. «Cela fait partie des grandes priorités du secteur. Nous avons atteint un taux de 18% en matière de réhabilitation des réseaux de différentes villes», a-t-il indiqué. Question facturation, d'après les enquêtes menées sur le terrain, il a été enregistré 15% à 20% des eaux consommées non facturées. Ce qui représente des pertes importantes pour les ADE.