Le ministère de l'Education nationale, orienté par le président de la République, M.Abdelaziz Bouteflika, a annoncé l'application de nouvelles mesures en faveur du personnel du secteur, relatives notamment au dossier de la promotion et l'application du décret présidentiel de 2014. La ministre de l'Education nationale, Nouria Benghabrit, a mis en exergue, jeudi dernier, les nouvelles décisions prises par son département en faveurs du personnel du secteur. «Désormais, tous les points objets de désaccord seront passés en revue», a annoncé Mme Benghabrit, lors d'une conférence de presse à l'issue de sa réunion avec les partenaires sociaux du secteur de l'Education. A cet effet, la ministre a souligné que «cette rencontre était une occasion pour informer les partenaires sociaux du secteur d'une série d'instructions ministérielles», précisant que «ces nouvelles décisions ont été prises sur orientation de M. Bouteflika». Ainsi, elle a expliqué que «ces procédures ont été prises en dépit de la crise, et ce, en consécration du principe de l'attachement à la politique de solidarité nationale et à la justice sociale». Qualifiant ces nouvelles procédures «d'importantes», la ministre a souligné qu'«il sera procédé durant 2018 et 2019 à la même modalité de promotion suivie durant les années 2015, 2016 et 2017». Selon elle, cette procédure permettra à la commission installée au niveau du ministère de veiller à la transition de la promotion sociale au mérite pédagogique. En ce qui concerne la deuxième mesure, soit l'application du décret présidentiel promulgué en 2014, Nouria Benghebrit a indiqué que ce document touche 8 filières du secteur ainsi que 21 corps sur un total de 28 et 26 grades sur 46. «Ces nouvelles procédures constituent un acquis collectif à même de pallier certains dysfonctionnements au niveau du secteur», a assuré la première responsable du secteur, avant d'ajouter que chaque statut sera désormais valorisé, et ce, en termes de prérogatives. Dans ce sens, la ministre a mis en avant l'importance de la mise en œuvre de ces procédures. «Cette décision permettra, de ce fait, de restaurer la stabilité au sein du secteur d'une part, et consacrer la dignité de plusieurs catégories, d'autre part», précise l'oratrice. En effet, durant les quatre années écoulées, des rencontres ont été tenues avec les partenaires sociaux du secteur afin de réussir à créer une école de choix. Interrogée sur l'absence de certains syndicats, la ministre a affirmé qu'il s'agissait seulement d'un malentendu. «Les syndicats concernés se sont retirés de la rencontre après une erreur de communication sur l'horaire de la rencontre», a-t-elle conclu. Satisfaction… Pour sa part, le coordonnateur national du Conseil national autonome du personnel enseignant du secteur ternaire de l'éducation (Cnapeste), Salim Oualha, a salué la mise en œuvre du décret présidentiel relatif à la promotion des enseignants de l'enseignement primaire de la catégorie 11 à 12. En ce qui concerne le dossier de promotion, M.Oualha a exprimé encore une fois le soutien de son syndicat envers le personnel du secteur. «45 000 promotions annuelles ont été enregistrées durant les deux dernières années», a-t-il dit. Sur un autre sillage, le coordinateur du Cnapeste a souligné que pour la grève annoncée le 9 avril, «seul le syndicat est habilité à prendre une décision», et ce, a-t-il poursuivi, «sur l'accord de principe parvenu lors de la réunion de mardi avec le ministère». Le Secrétaire général de la Fédération nationale des travailleurs de l'éducation (FNTE), Ferhat Chebbah, a exprimé sa grande satisfaction quant à la mise en œuvre de ces mesures. «Les mesures annoncées par la ministre de l'Education sont une bonne surprise pour le personnel du secteur, car une grande partie des revendications soulevées depuis 2014 a été satisfaite», a-t-il affirmé, remerciant ainsi les efforts consentis par le président de la République et ceux de la ministre de l'Education pour résoudre les problèmes existants dans le secteur. Par ailleurs, cinq syndicats ont été présents à cette rencontre, à savoir Cnapeste, FNTE, relevant du Syndicat national autonome des personnels de l'administration publique, le syndicat national des corps communs et ouvriers professionnels de l'éducation nationale (SNCCOPEN) et le syndicat national autonome des professeurs de l'enseignement primaire (Snapep).