Le candidat à la magistrature suprême, Abdallah Tamine, s'indigne dans un communiqué parvenu hier à notre rédaction d'un télégramme qu'il a reçu pour se présenter le 17 février devant le juge d'instruction de la première chambre près le tribunal de Bir Mourad Raïs en tant qu'accusé dans l'affaire de diffamation à l'encontre du ministre des Affaires religieuses et des Wakfs, Abdallah Ghlamallah. Cette affaire, a tenu à rappeler M. Tamine, ancien chargé de communication au ministère, a éclaté suite à une lettre anonyme dont quelques extraits ont été publiés dans un quotidien national. Il précisera qu'il a déjà été entendu en tant que témoin dans cette affaire en date du 30 décembre 2008. A l'époque, a-t-il encore fait savoir, il avait nié être mêlé de près ou de loin. Il réaffirme par ailleurs qu'il ne peut être au courant des faits reprochés au ministre, car il n'est pas un gestionnaire au ministère. Tout en considérant les rebondissements de cette affaire comme «politiques», il n'a pas hésité à rappeler «les blocages de l'Administration quant à la distribution des formulaires» dont il s'estime victime. «Si la justice, a-t-il estimé, cherche la vérité sur les faits, elle n'a qu'à se référer au rapport de l'IGF», amplement suffisant, selon lui «pour imposer la loi au lieu de transformer un témoin en accusé». Tout en clamant son innocence, il fera savoir qu'il se présentera à la justice le 21 février.