La formule LPP pour la diaspora, étendue à 48 wilayas, a attiré plus de 16 000 souscripteurs pour les 2 247 logements destinés aux émigrés. A l'occasion de sa visite à Paris, le ministre de l'Habitat, de l'Urbanisme et de la Ville, Abdelwahid Temmar, a indiqué, avant-hier, que plus de 16 000 souscripteurs ont été enregistrés à travers les 24 wilayas de la première opération pour les 2 247 logements destinés aux membres de la communauté algérienne résidant à l'étranger. Abdelwahid Temmar a indiqué, au cours d'une rencontre avec des Algériens résidant dans l'Hexagone, à l'ambassade d'Algérie en France, qu'«à ce jour, nous avons enregistré 16 535 souscripteurs à travers les 24 wilayas, dont 13 963 provenant de notre communauté établie en France, soit 84% de la demande». M.Temmar a précisé que le nombre de souscripteurs ayant opté pour cette formule est de l'ordre de 6 712, dont 5 310 provenant de France, soit 79%. L'objectif de la visite du ministre de l'Habitat, de l'Urbanisme et de la Ville, Abdelwahid Temmar, accompagné du ministre du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale, Mourad Zemali, à travers quatre villes de France, vise à vulgariser les décisions du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, en faveur de la communauté algérienne établie à l'étranger. Les PDG du CPA et de l'Enpi et du président de la Chambre nationale des notaires font partie de la délégation. Les procédures allégées En plus de l'allègement des procédures, de nombreux avantages sont proposés aux membres de la communauté algérienne vivant à l'étranger. Les souscripteurs peuvent bénéficier d'un prêt allant jusqu'à 90% du montant du logement avec un taux bonifié de 3% et n'auront à fournir dans leur dossier qu'«une simple demande à la condition de ne pas avoir de bien en Algérie». Abdelwahid Temmar a déclaré que «2 247 logements, répartis à travers les 24 wilayas, sont en cours de réalisation à différents stades d'avancement ou en voie d'achèvement», soulignant que l'opération a été étendue à tout le territoire national, dans le but d'estimer la demande qui permettra de «monter de nouvelles opérations» en fonction des «disponibilités foncières et des capacités» de l'Enpi. Il faut savoir que c'est au cours du mois de mars dernier que la souscription au programme LPP destiné aux Algériens vivant à l'étranger a été élargie aux 48 wilayas. La formule, lancée, le 1er février, sur la base d'un programme de logements finalisés comportant 2 247 unités réparties sur 24 wilayas, avait enregistré plus de 15 000 demandes, requérant une diversification de l'offre à travers son élargissement aux autres wilayas. Lancée le 1er février dernier, cette opération prévoit des logements en fonction des spécificités de chaque région qui sont déclinés en collectif, semi-collectif et individuel avec une typologie F3 (80 m2), F4 (100 m2) et F5 (120 m2). Pour rappel, le ministre de l'Habitat, de l'Urbanisme et de la Ville avait déclaré récemment à l'APN que «les procédures réglementaires liées à la formule sont en cours de finalisation, en coordination avec le ministère des Affaires étrangères, suite à l'amendement du décret exécutif n14-203 du 15 juin 2014, fixant les conditions et les modalités d'acquisition du logement promotionnel public par les émigrés algériens». L'Ansej et la Cnac s'adaptent à la diaspora. Hormis le logement, la question de la création d'entreprises, à travers notamment l'Ansej et la Cnac, a également été abordée au cours de ce déplacement. Dans ce sens, les dispositifs pour la création d'entreprises vont être adaptés aux besoins de la diaspora algérienne. Selon le ministre du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale, Mourad Zemali, de nombreux algériens vivant à l'étranger ont créé des entreprises en Algérie grâce aux dispositifs de l'Ansej et de la Cnac. Mourad Zemali a souligné que grâce à l'accompagnement et le financement de leurs projets, des emplois et de la richesse ont été créés, surtout que le crédit bancaire peut atteindre 70% du montant du projet et les intérêts sont bonifiés par l'Etat à 100%, dont le délai de remboursement du crédit est de 3 à 5 ans et peut aller jusqu'à 10 ans pour des projets dans le sud du pays. Encourageant les jeunes de France à venir et créer leurs entreprises en Algérie, le ministre du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale a relevé qu'il y a eu en Algérie 500 000 micro-entreprises créées et beaucoup de jeunes ont réussi, soulignant que ces dispositifs touchent 800 secteurs d'activités ainsi que les projets innovants. Enfin, la délégation algérienne s'est déplacée hier à Lille, demain elle rejoindra la ville de Lyon et terminera son périple demain à Marseille.