Il était temps de répondre à ceux qui doutent des «réalisations» du président Abdelaziz Bouteflika, a estimé Djamel Ould Abbès, secrétaire général du FLN. Le patron de l'ex-parti unique qui présidait hier une rencontre régionale à Oran avec les cadres et élus de l'Ouest, a défendu le bilan du chef de l'Etat au pouvoir depuis 1999, et s'est attaqué aux acteurs de l'opposition qui ont critiqué cette démarche initiée dans l'éventualité d'un cinquième mandat. «Certains canaux se sont élevés pour critiquer le bilan du Président (Abdelaziz Bouteflika)», a déclaré Djamel Ould Abbès, qui fait de la promotion de ce même bilan son cheval de bataille depuis des semaines. Pour lui, «tous ceux qui dénient ce qui a été réalisé durant 19 ans n'ont aucune vision et ne savent que noircir l'image de l'Algérie». Plus encore, le SG du FLN, soutenant qu'il était «temps de répondre à ceux qui doutent des réalisations du président», a usé d'un ton plus dur pour charger les adversaires du chef de l'Etat. «L'opposition est atteinte de la maladie d'Alzheimer», a-t-il déclaré, dans une réponse on ne peut plus claire à Ali Benflis et Mohcine Belabbas. Le président de Talaie El Hourriyet a, rappelle-t-on, estimé «invérifiable, falsifié, maquillé» le bilan que dresse le FLN, car «ne se préoccupant ni des coûts, ni des délais de réalisation que dénonce la Cour des comptes». Quant au président du RCD, il lui a suffi de citer les «dizaines de milliards de dollars dilapidés», «un chômage endémique», «des lois liberticides, une scène politique verrouillée», dans une sorte de «contre-bilan» à ce que vantent Ould Abbès et Ahmed Ouyahia. Mais le secrétaire général du FLN ne prête pas attention à ces critiques, préférant faire référence à l'interview qu'a accordée le président Bouteflika au groupe britannique Oxford Business Group (OBG) en janvier dernier et qui «a su comment donner la véritable image de l'Algérie en plus d'une feuille de route pour 2020-2030», défend-il. Cette feuille de route, «le FLN n'a d'autre personne avec il l'appliquera à part le Président», va insister Ould Abbès, pour réaffirmer le soutien du parti à la candidature de Bouteflika pour un autre mandat à la tête du pays. D'ailleurs, il révèlera à l'occasion que «des centaines de milliers de lettres» sont parvenues au siège du parti, adressées depuis les 48 willayas du pays appelant le chef de l'Etat à continuer à diriger le pays. «Le parti a réuni ses députés et sénateurs en plus des mouhafedhs, a tenu des rencontres régionales à Mila, à Souk-Ahras, à Tlemcen, à Tizi Ouzou, à Ain Témouchent... et à chacune de ces rencontres, les militants demandent au président de poursuivre sa mission», a expliqué le SG de l'ex-parti unique pour qui «le candidat du FLN en 2019 est clair». Ainsi, il ne reste, à présent, que la prononciation du concerné, c'est-à-dire Abdelaziz Bouteflika pour que cette candidature pour un autre mandat présidentiel soit officielle. Dans un message adressé le 1er mai dernier à l'occasion de la fête internationale du travail, le chef de l'Etat a défendu son bilan, estimant que l'Algérie a accompli dans tous les domaines des réalisations que «nul ne peut nier». Ce que des observateurs ont interprété comme «un signe de volonté à rempiler». En outre, et sur le plan organique, le secrétaire général du FLN a précisé que la session ordinaire du Comité central du parti «se tiendra juste après le mois de ramadhan». La réunion qui devait se tenir au mois d'octobre 2017 a été reportée à maintes reprises. Des informations faisant état de la collecte de signatures parmi les membres de cette instance suprême entre deux congrès, pour convoquer ce rendez-vous, ont circulé ces derniers jours. Hier, Ould Abbès a répondu que «le parti du Président Bouteflika ne croit pas à la collecte des signatures».