«Ce désir de voir le président rempiler pour un mandat supplémentaire est formulé par tous les militants, les mouhafedhs, les parlementaires, les élus et les cadres du parti.» L'appel à briguer un 5e mandat au chef de l' Etat, Abdelaziz Bouteflika, se précise de plus en plus. Cette option a été clairement expliquée, hier, par le patron du FLN, Djamel Ould Abbès, en présence de tous les membres dirigeants du parti ainsi que des ministres FLN, dont celui des Affaires étrangères, Abdelkader Messahel. Le secrétaire général du FLN a fait savoir, à l'occasion de la réunion de la commission nationale de coordination qu'«il se chargera personnellement de transmettre au président de la République, le message exprimant le souhait et l'espoir des 7 000 militants du parti ainsi que de le voir poursuivre sa mission du développement et de la réforme du pays entamée depuis 1999». D'après Ould Abbès, «ce désir de voir le président Bouteflika rempiler à un mandat supplémentaire est formulé par tous les militants, les mouhafedhs, les parlementaires, les élus et les cadres du parti». Pour mettre des formes à cette opération, le patron du vieux parti soulignera que «la décision finale et le dernier mot reviennent au président de la République». Dans une déclaration finale de ladite rencontre, les membres de la commission de coordination réaffirment leur soutien indéfectible à l'initiative du secrétaire général à enregistrer toutes les réalisations du président dans tous les secteurs, depuis 1999. Ils appellent le président Bouteflika «à poursuivre le parachèvement de son programme de développement et de réformes politiques, qui constitue une base solide pour préparer la mise en oeuvre de la nouvelle feuille de route 2020-2030». De son côté, le président de la commission de coordination, lex-ministre des Finances, a présenté le plan de travail de son équipe qui devrait parvenir à rédiger le document final portant bilan de toutes les réalisations du chef de l' Etat pendant ses 20 ans de règne. Il a indiqué que «le préambule du document, qui sera enrichi par les statistiques des rapports de l' ONS et les contributions des départements ministériels et des experts, sera laissé au soin des hautes autorités politiques du pays». Ce document, d'après Ould Abbès, constitue une plate-forme solide, en guise d'articulation avec la nouvelle feuille de route tracée par le président de la République, à travers son interview au groupe britannique Oxford Business Group (OBG). Le ministre de Affaires étrangères, Abdelkader Messahel, a longuement loué les politiques clairvoyantes du président de la République. Tout en rappelant sa contribution écrite en 2014 sur les réalisations du chef de l' Etat, il a annoncé que «sous le règne de Bouteflika, l'Algérie, qui a vécu une situation frôlant la guerre civile en 1997 est devenu le pays le plus stable et le plus sûr grâce à la Concorde civile et à la Charte pour la paix et la Réconciliation nationale». Sur sa lancée, il a affirmé qu'«actuellement l' Algérie est une référence en matière de politique de réconciliation et de dialogue inclusif comme solution à tout conflit». «Elle est aussi une école dans le domaine de la déradicalisation», a-t-il soutenu. Pour Messahel, «la démocratie n'est pas une question à la mode, mais un choix stratégique instauré par Bouteflika en Algérie». «Toutes les approches de l'Algérie sur la crise libyenne s'avéreront par la suite fondées et justes, avec en plus la reconnaissance, quoique en retard, de plusieurs pays», a-t-il ajouté. «Grâce à la politique perspicace du président, la Concorde civile et la Réconciliation nationale ont donné leurs fruits. Et maintenant, nous passons à une étape supérieure du vivre ensemble, une approche adoptée par une centaine de pays du monde qui permettra de faire du 16 mai une journée internationale du vivre ensemble», soutient encore le ministre. «La parole de l'Algérie est entendue sur la scène internationale, notamment dans le traitement des conflits». Ould Abbès a rappelé qu' à son arrivée Bouteflika avait hérité d'un pays en lambeaux marqué par une situation dramatique sur tous les plans dont des massacres à Had Chkala et Ramka et ailleurs, occasionnant un bilan macabre de milliers de morts. «L'opposition peut dire ce qu'elle veut, mais nous, nous avons le droit de défendre les réalisations de l'Algérie», a-t-il conclu. Par ailleurs, prévue pour le 19 mars dernier, la session du comité central qui devait se tenir avant le mois en cours est encore reportée à une date ultérieure. «Le comité central se tiendra, si Dieu le veut, avant le mois de Ramadhan», a-t-il promis. «Les rapports moral et financier sont prêts, il ne reste que la finalisation du document des réalisations, pour fixer la date de la session prochaine du CC», a-t-il ajouté.