Après près de six mois qui ont suivies les élections locales du 23 novembre dernier, deux communes demeurent toujours bloquées dans la wilaya de Tizi-Ouzou. Il s'agit en l'occurrence de celles de Aïn Zaouia relevant de la daïra de Draâ-El-Mizan et celle d'Aït Mahmoud dans la daïra de Beni-Douala, a annoncé, le wali, Mohamed Bouderbali en marge de la cérémonie de clôture du 1er Salon national des saveurs terroirs et des paniers gourmands qui a eu lieu, mercredi dernier au niveau de la place de M'barek Aït Menguellet dans le Centre-ville de Tizi-Ouzou. A souligner que ce blocage est dû aux conflits dans l'installation des vice-présidences et des présidents de commissions qui persistent entre les partis ayant obtenu la majorité élective pour la gestion de ces municipalités. Face à cette situation de «stand-by» qui menace ces APC, une réunion de travail a été présidée par le premier magistrat de la wilaya avec les nouveaux élus de ces assemblées populaires communales durant laquelle il les instruit de débloquer la situation qui perdure au sein de leurs assemblées. «J'ai donné des orientations à ces nouveaux élus en leur disant qu'ils n'ont pas été élus pour bloquer ces institutions de proximité qui sont les APC. Ces dernières devaient être ouvertes et disponibles à tout moment et à l'ensemble des concitoyens sans aucune distinction», a-t-il insisté. D'après lui, il n'y a aucune raison valable qui justifie ce blocage. «J'ai donné des propositions très logiques qu'ils devaient examiner qui tiendraient compte du nombre de sièges par partis politique, du nombre de voix électorales obtenues lors de ces échéances pour arriver à une gestion collégiale de la commune». Le wali s'est montré très fermé qu'il n'acceptera en aucune manière une exclusion des partis ayant obtenu la majorité écrasante de siège au niveau de ces communes. «Il faut que chaque parti veille sur la réglementation électorale comme stipule le code électoral». Oppositions Dans la commune d'Aïn Zaouia, daïra de Draâ El Mizan, au sud la wilaya, où le l'exécutif proposé par le maire issu de la liste FLN, s'est vu rejeté par l'alliance des élus de l'opposition composée du RCD, le PT et les Indépendants. Forts de leurs 8 sièges, ces derniers se sont en effet opposés à la proposition du maire pour la composition du nouvel exécutif, qui n'a reçu finalement que l'approbation de sept élus, à savoir quatre du FLN et 3 du FFS. Une situation qui ne s'est pas faite sans se répercuter sur le bon fonctionnement des APC en question, puisque le blocage que connaissent ces exécutifs aura des conséquences fâcheuses sur le quotidien des citoyens. Il va de soi que le blocage a des répercussions négatives sur la vie des citoyens de la commune, car avec le rejet du vote du budget primitif par les élus de l'opposition, ce sont en premiers lieu les salaires des simples ouvriers de la commune qui sont menacés etc. Pour les observateurs, les raisons de ces multiples blocages sont à chercher en majorité dans les querelles entre les élus pour les postes juteux des différentes commissions. Des postes fortement rémunérés avec des salaires mensuels oscillant entre 50 000 et 70 000, en fonction de la taille de la commune et de nombreux autres privilèges dont peuvent bénéficier ses occupants tout au long de leurs mandats. Le blocage ne tient généralement à aucun argument politique pour la simple raison qu'une liste élue à la tête d'une marie ne pourra jamais appliquer le programme de sa formation, ce qui fait que dans la majorité des cas, les blocages que subissent certaines mairies sont à chercher au niveau des querelles sur les privilèges qu'offrent les postes à pourvoir dans l'exécutif, parfois au sein des élus du même parti, estime-t-on