Les élus en question accusent le maire d'être à l'origine du blocage de l'APC Malgré plusieurs tentatives de venir à bout de cette situation qui empêche ces APC de fonctionner normalement et qui bloque sérieusement l'avenir de ces collectivités, aucune solution n'a pu être trouvée jusque-là. Il s'agit des Assemblées populaires communales de Aïn El Hammam, Draâ El Mizan, Aïn Zaouia et Ait Mahmoud où l'installation d'un exécutif communal reste impossible à cause de l'inexistence d'un consensus entre les élus des différentes formations politiques. Malgré plusieurs tentatives de venir à bout de cette situation qui empêche ces APC de fonctionner normalement et qui bloque sérieusement l'avenir de ces collectivités, aucune solution n'a pu être trouvée jusque-là. Dans la commune de Draâ El Mizan, un bras de fer qui ne cesse de se corser oppose les élus du Front des forces socialistes (majoritaires) à ceux du Rassemblement pour la culture et la démocratie, le Front de Libération nationale et les indépendants. Une tentative pour dénouer la crise a été faite mercredi dernier avec la tenue d'une autre assemblée générale visant à installer l'exécutif communal, en vain. La réunion a vite tourné au vinaigre. Aucun consensus n'a pu être remporté et la proposition faite par le maire (issu du FFS) en vue de la configuration politique de l'APC, a été rejetée par la majorité. Pour rappel, dans la commune de Draâ El Mizan, le FFS ne jouit que de la majorité relative. De ce fait, le maire est élu systématiquement sur la liste des élus du FFS. Mais concernant la composition de l'exécutif et la distribution des postes de vice-présidents et de présidents de commissions, il s'agit d'une autre paire de manches. La situation au sein de l'APC de Draâ El Mizan est compliquée car une majorité s'est liguée contre le maire qui a pris ses fonctions après avoir triomphé lors des élections municipales du 23 novembre dernier. Ainsi, les élus du RCD, du FLN et des indépendants se sont ligués contre le maire et, au plan numérique, ils sont majoritaires. Une guerre larvée s'est même déclarée entre les deux parties par communiqués interposés. Les élus RCD-FLN-indépendants parlent même «de menaces proférées contre une élue». D'un côté, les élus en question accusent le maire d'être à l'origine du blocage de l'APC et de l'autre, la loi est claire: le poste de maire échoit systématiquement au candidat qui obtient le maximum de voix. Il semblerait même que l'affaire soit parvenue à la justice. De son côté, le FFS, dont est issu le maire, a rendu publique une déclaration rappelant que, conformément à la loi, c'est le maire élu qui devrait mener le bal de la désignation de l'exécutif. Dans la même déclaration, section du FFS de Draâ El Mizan on a insisté sur la nécessité de dépasser toutes les divergences et de «servir cette commune historique». «La sagesse doit peser de tout son poids en cette période que nous considérons comme importante», ajoute la section locale du FFS. Mais, tous ces appels du pied sont restés vains. L'installation de l'APC de Draâ El Mizan n'est pas pour demain. Et c'est le cas de la seconde APC de la même daïra, à savoir Aïn Zaouïa, otage également du même imbroglio. Dans cette dernière également ni les commissions ni l'exécutif communal ni les vice-présidents, encore moins les assemblées délibérantes n'ont été installées et ce, depuis le 23 novembre 2017. Une situation similaire est enregistrée à Aïn El Hammam. Dans cette localité, le maire est issu du Mouvement populaire algérien (MPA). Ce sont les élus du FFS et du RCD qui barrent la route au maire, l'empêchant ainsi d'installer l'exécutif et les commissions. Le nombre d'élus de ces deux partis réunis est supérieur à celui de l'alliance constituée autour du maire, ce qui a engendré ce statu quo. Toutes les propositions faites par le maire de Aïn El Hammam pour la constitution d'un exécutif ont été rejetées par les élus du FFS et du RCD. Pour rappel, suite au scrutin du 23 novembre écoulé, le MPA avait obtenu huit sièges à lui seul alors que le FFS en a obtenu six et le RCD quatre. Dans la commune de Aït Mahmoud également (daïra de Ath Douala), on retrouve le même tableau. Dans le cas où cette situation persiste dans les quatre communes en question, la loi prévoit, pour rappel, leur dissolution. Mais pour ce faire, c'est au wali de Tizi Ouzou d'abord de faire un constat de carence et de saisir par la suite le ministre de l'Intérieur, des Collectivités locales et de l'Aménagement du territoire. Après quoi, ce dernier saisira, à son tour, la présidence de la République, seule habilitée à prononcer la dissolution de ces APC et ce, par décret présidentiel. Une fois cette procédure achevée, le wali sera instruit d'installer un administrateur assisté de deux adjoints pour chaque APC, le temps que d'autres élections aient lieu pour élire de nouveaux maires et de nouveaux membres des APC en question.