Grâce au développement de plusieurs partenariats avec plusieurs pays et le projet de fabriquer ses armements, l'Algérie a baissé ses dépenses militaires. En effet, dans une récente déclaration, Ahmed Gaïd Salah, chef d'Etat-major de l'Armée algérienne, a affirmé que «le pays prévoyait de fabriquer lui-même ses armements jusqu'à son autosuffisance, afin d'assurer son autonomie et de ne plus être tributaire des importations». L'Algérie a lancé depuis plusieurs années des partenariats avec plusieurs pays, selon le site d'informations Sputniknews, dont la Russie pour la fabrication de chars T-90, un groupe émirati pour la fabrication de véhicules blindés polyvalents Nimr, avec la multinationale AugustaWestland, filiale de l'italien Finmeccanica pour des commandes d'hélicoptères et du matériel Fuchs avec l'Allemagne. Selon Sputniknews, même si l'Algérie constitue le plus grand importateur d'armes en Afrique, le pays a tout de même baissé ses dépenses militaires, pour la première fois depuis 2003, a constaté dans son rapport l'Institut international de recherche sur la paix de Stockholm (SIPRI). D'ailleurs, l'Algérie a réduit ses dépenses de 5,2% entre 2016 et 2017 à 10,1 milliards de dollars. Pour le SIPRI, «c'est la première année de diminution de ses dépenses militaires depuis 2003 et seulement la deuxième baisse depuis 1995», qui explique que cette baisse des dépenses militaires de l'Algérie en 2017 pourrait être probablement due «aux faibles revenus pétroliers et gaziers de ces dernières années». Dans le monde, les dépenses militaires ont augmenté en 2017 pour atteindre 1.739 milliards de dollars, selon les derniers chiffres de l'Institut international de recherche sur la paix de Stockholm. En Afrique, l'Algérie est le plus grand importateur d'armes, alors que les dépenses de la Russie ont diminué et celles des USA sont restées inchangées. Enfin, les dépenses militaires mondiales en 2017 ont augmenté de 1.1% comparé à 2016, puisqu'elles ont atteint 1.739 milliards de dollars. Par exemple, les USA ont dépensé 610 milliards de dollars, loin devant la Russie avec 66.3 milliards de dollars, alors que la Chine a déboursé 228 milliards de dollars. L'Egypte, première puissance africaine Au cours du mois d'avril dernier, l'agence Ecofin avait rapporté, selon un classement des puissances militaires africaines en 2018, réalisé par Global Fire Power, que «l'Egypte reste la première puissance militaire africaine, selon l'édition 2018 du classement des armées dans le monde». Selon le site américain spécialisé dans la défense Global Fire Power (GFP), l'Egypte occupe le 12e rang à l'échelle mondiale sur un total de 136 pays étudiés et l'Algérie se positionne à la 23e place à l'échelle mondiale et se place en deuxième position à l'échelle africaine. Il faut savoir que le classement se base sur de nombreux critères, une cinquantaine de critères, parmi lesquels «le nombre de militaires actifs, la force navale, la disponibilité du carburant pour les opérations militaires, le nombre d'avions de chasse, le budget consacré à la défense et la flexibilité logistique». Enfin, les Etats-Unis, la Russie, la Chine, l'Inde et la France, selon Global Fire Power, constituent les cinq plus grandes puissances militaires au monde.