Les travailleuses âgées de 55 ans, qui s'apprêtaient à être mises à la retraite obligatoirement, suite à l'instruction du Premier ministre de juillet, relative à «la mise en œuvre des dispositions relatives au départ à la retraite» ont appris avec joie et soulagement l'information selon laquelle Abdelmalek Sellal apporte une «précision» à la première instruction au sujet de leur départ à la retraite qui ne peut désormais intervenir qu'à «leur demande», contrairement à ce qui a été indiqué dans la première version de l'instruction. Dans cette dernière, adressée aux membres du gouvernement portant sur «la mise en œuvre des dispositions relatives au départ à la retraite», le Premier ministre a rappelé, en premier lieu, la circulaire de juillet 2013 selon laquelle il a instruit les membres du gouvernement à l'effet de «procéder à la libération des postes d'encadrement au sein des administrations, des entreprises et organismes publics dont les titulaires dépassent l'âge réglementaire et dont la présence n'est pas requise et de veiller à leur pourvoi par des jeunes cadres ayant les qualifications et les qualités requises». Pour «une meilleure compréhension» de cette directive, écrit le Premier ministre, «il me paraît utile de préciser que l'âge légal de 60 ans pour la mise à la retraite concerne aussi bien le personnel masculin que le personnel féminin. En effet, le départ à la retraite de la femme travailleuse à l'âge de 55 ans constitue un avantage facultatif qui ne peut intervenir qu'à sa demande, et ce, conformément à l'article 6 de la loi n° 83-12 du 2 juillet 1983 relative à la retraite». A travers la nouvelle instruction, des milliers de travailleuses, dont certaines occupent des postes de responsabilité, auront la possibilité de continuer à exercer leurs fonctions alors que leurs responsables avaient même préparé leurs remplaçants. Elles saluent, à cet égard, l'intervention de l'Union générale des travailleurs algériens (UGTA), saisie par des travailleuses qui réclamaient l'application de la loi réglementant le départ des travailleuses à la retraite qui laisse le libre choix aux femmes de partir à la retraite à l'âge de 55 ans. En effet, L'article 6 de l'ordonnance n° 96-18 du 6 juillet 1996 modifiant et complétant la loi n° 83-12 du 2 juillet 1983 relative à la retraite, paru au journal officiel n° 42 du 7 juillet 1996, indique que «le travailleur prétendant au bénéfice de la pension de retraite doit obligatoirement réunir les deux conditions suivantes : être âgé de soixante ans au moins. Toutefois la femme travailleuse peut être admise, à sa demande, à la retraite à partir de l'âge de 55 ans révolus». L'UGTA est, ainsi, intervenue auprès du Premier ministre pour apporter des modifications à la première instruction.