Le ministre de l'Industrie et des Mines, Youcef Yousfi, a indiqué à Annaba que le complexe sidérurgique El Hadjar de cette wilaya a été réanimé «grâce au financement de l'Etat». Dans un point de presse animé au sein de ce complexe au terme d'une visite d'inspection, le ministre a souligné que l'Etat a décidé de récupérer ce «complexe après un partenariat qui avait généré de grandes dettes» ajoutant que «sur instruction du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, le gouvernement a soutenu le complexe par de nouveaux investissements». Relevant que les installations du complexe «très anciennes» nécessitent d'être «renouvelées», Yousfi a noté que l'Etat y a engagé «des investissements pour améliorer la qualité des produits et en élargir la gamme à des produits utilisés en construction jusque-là importés» ainsi que «pour réaliser des unités de protection du complexe dont les deux unités de gaz et de production d'électricité». Le ministre a exhorté les cadres et travailleurs du complexe à relever les défis pour rembourser dans les délais les crédits accordés par l'Etat notamment par «la réduction des dépenses» en relevant que les salaires font partie des coûts de production qui doivent être maîtrisés surtout que le complexe n'est pas seul sur le terrain et fait face une «féroce» concurrence. «Dans les quatre prochaines années, le complexe arrivera à couvrir les besoins du pays en produits ferreux et acier», a affirmé le ministre qui a indiqué qu'il sera procédé «prochainement» à l'inauguration du plus grand complexe sidérurgique en Algérie et en Afrique soumettant ainsi que le complexe d'El Hadjar à une nouvelle concurrence. Invitant les travailleurs à transformer le complexe d'El Hadjar en «leader» de la sidérurgie en Algérie, le ministre a exprimé sa confiance dans la capacité des cadres et des travailleurs à relever le défi et être à la hauteur des attentes. Yousfi a indiqué que «depuis le début du mois en cours, le complexe a exporté pour 34 millions dollars et exportera dans les deux prochain mois pour 30 millions dollars pour atteindre à la fin de l'année en cours 120 millions dollars d'exportation en produis ferreux et d'acier». Il a également assuré qu'après l'achèvement de tous les investissements dans deux ou trois années, «le complexe saura surmonter toutes les difficultés financières en produisant plus d'un million tonnes par année». Le projet de partenariat engagé à l'intérieur du complexe par des sociétés algériennes dont le complexe El Hadjar et des émiratis avec un investissement d'un milliard dollars renforcera la sidérurgie nationale mais nécessitera la mobilisation d'importante capacités électriques d'où la décision du gouvernement du faire réaliser une centrale électrique à l'intérieur du complexe. Le gouvernement a également décidé d'assurer au complexe une source autonome d'approvisionnement en eau après la crise d'alimentation en eau de l'été passé, a encore relevé le ministre qui, concernant l'approvisionnement du complexe en minerai de fer à partir des mines d'El Ouenza et Boukhedra (Tébessa) qu'il a visité hier, a souligné la nécessité de porter la production de ces mines d'un million tonne actuellement à 3 millions tonnes pour approvisionner les unités industrielles. Au début de sa visite, le ministre a inspecté le haut fourneau n 2, la centrale à oxygène, le laminoir à froid, le laminoir à chaud et le laboratoire technologique du complexe El Hadjar qui emploie 5.000 travailleurs. Il a également visité l'entreprise Ferrovial de construction matériels et équipements ferroviaires, l'entreprise CITAL d'assemblage de rames de tramways, une papèterie, une unité de production de médicaments et une usine de produits électroménagers.