La 4e journée, disputée sans affiche en Angleterre, offre un nouveau départ à des cadors qui ont déjà tous perdu des points en route à l'exception du leader Liverpool, et leur donne l'occasion de présenter leurs nouveaux joueurs avant le retour de la Coupe d'Europe. Auteurs d'un départ canon, les Reds, portés par le réalisme de Sturridge qui a pu se ressourcer pendant la trêve internationale lors de laquelle il était blessé, n'ont eux logiquement pas fait de folie avant les retrouvailles de l'entraîneur Brendan Rogers avec Swansea (16) lundi. Alors que Suarez est toujours suspendu, les recrues défensives devraient encore patienter un peu puisque sans eux la formule fonctionne. On ne peut pas en dire autant des cadors annoncés, qui ont eux déjà dilapidé des points précieux. Avec un nul et une défaite, à Liverpool justement, le champion en titre Manchester United se retrouve à une infamante 7e place avant d'ouvrir le bal samedi midi contre Crystal Palace (14). Le remplaçant de "Sir Alex", David Moyes, a passé 15 jours inconfortables à peine masqués par l'arrivée in extremis du meneur belge d'Everton Marouane Fellaini. Avec ensuite la réception mardi de Leverkusen en C1 puis le derby mancunien dimanche contre City, la semaine à venir s'annonce déjà cruciale pour lui. D'autant que, même s'il a jusque-là semblé lui préférer le Néerlandais Van Persie en attaque, il n'est pas certain de pouvoir récupérer à temps Rooney, dont la profonde entaille à la tête met du temps à cicatriser. De l'autre côté de la ville, les Blues sont à peine mieux placés (3e avec déjà une défaite également) avant un déplacement à Stoke, surprenant 5e avec déjà six points aussi. Taraudé par des problèmes en défense liés à l'indisponibilité de la doublette Demichelis-Kompany, le Chilien Pellegrini, avant d'affronter Plzen mardi, pourrait lancer enfin dans le grand bain Negredo, auteur de deux entrées décisives, et Jovetic si Silva n'est pas remis de son périple avec la Roja. Egalement campé sur la ligne des six points, Arsenal devrait profiter du déplacement à Sunderland (19) pour intégrer la recrue record de l'été en Angleterre, Mesut Özil, transfuge du Real le dernier jour du mercato. "Je serais venu ici pour rien. Le plus important, c'est que j'ai la confiance du manageur. C'était crucial, et c'est pour ça que j'ai signé à Arsenal", a clamé jeudi lors de sa présentation l'Allemand qui a coûté 50 ME à Arsène Wenger. Regonflé par le succès (1-0) contre Tottenham dans le derby juste avant la trêve et le départ astronomique à Madrid de Bale qui laisse les Spurs orphelins avant la réception de Norwich (9), les Gunners ont oublié la défaite initiale contre Aston Villa et peuvent s'affirmer un peu plus comme l'empêcheur de tourner en rond du championnat avant d'aller à Marseille mercredi. Surtout, Giroud, qui trône avec Sturridge et Benteke en haut du classement des buteurs avec trois réalisations, a tout à gagner de la venue du fin meneur de jeu. Mais dans le "Big Four", c'est surtout le Chelsea du revenant Mourinho qui peut faire la bonne opération du week-end. Toujours invaincus et actuellement pointés à deux longueurs des Reds, mais avec la même différence de buts, les coéquipiers de Willian et d'Eto'o, qui fera ses débuts a assuré son entraîneur, prendront en effet la tête s'ils dominent Everton (15) samedi et que Liverpool ne les imite pas lundi en clôture.
