Le président de la Corée du Nord, Kim Jong un, ne veut pas être un nouveau Kadhafi. Il l'a fait savoir avec sa réaction aux propos du conseiller aux affaires sécuritaires. .Les négociations engagées par la Corée du Nord et Washington ont été remises en cause par les propos du conseiller américain à la sécurité nationale, John Bolton, qui faisait allusion au modèle libyen pour résoudre le conflit diplomatique. Le président de la Corée du Nord n'a, à juste titre, pas apprécié ces propos et exprimé son mécontentement quant à la politique de Washington envers la Corée du Nord qui n'a rien à craindre grâce à sa force de dissuasion nucléaire. Le président de la Corée du Nord ne veut pas être un nouveau Kadjhafi. Tout le monde sait très bien ce qui s'est passé pour le dirigeant Libye Mouammar Kadhafi. Il a accepté de détruire tout l'arsenal nucléaire de la Libye, mais il a fini comme tout le monde sait. Kim Jong un n'est pas candidat pour devenir un nouveau Kadhafi. Le président américain devra bel et bien compter avec le renforcement de la position de Pyongyang sur la scène internationale. La Corée du Nord est arrivée à un stade où elle n'a rien à craindre grâce à sa force de dissuasion nucléaire. Le pays est en effet à un stade «très avancé» de développement de l'arme atomique et n'a donc plus besoin de nouveaux essais. En d'autres termes, Kim Jong-un peut se contenter de son arsenal. Kim Jong Un n'avait pas exprimé un enthousiasme pour la rencontre avec le président américain le 12 juin à Singapour.Le président américain a alors annoncé l'annulation de la rencontre. Il a évoqué l'arsenal nucléaire américain pour intimider Pyongyang. Le président américain a, ensuite, dit que la rencontre avec son homologue nord- coréen n'est pas annulée. Washington ne veut pas d'une confrontation avec la Corée du Nord, pour la simple raison que Kim Jong Un n'est pas Kadhafi. Le leader libyen tué dans des conditions inhumaines a été éliminé après avoir accepté de se débarrasser de son programme nucléaire. C'est également ce qui est arrivé au président irakien Saddam Hussein. Le ministre russe des Affaires étrangères a dit, il y a quelques mois, que Washington n'attaquera jamais la Corée du Nord puisqu'il sait que ce pays dispose de l'arme nucléaire. Le ministre russe parlait au moment où Washington exprimait des menaces de frappes contre la Corée du Nord. Le ministre russe a dit juste et noté que Washington n'aurait jamais attaqué l'Irak si ce pays disposait de ces armes. La Corée du Nord a compris la politique prônée par Washington et décidé de se doter d'armes dissuasives qui empêcheraient une attaque militaire. La réconciliation engageant la Corée du Nord et celle du sud est maintenue. Le président sud-coréen Moon Jae-in et le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un ont eu une rencontre samedi dans la zone démilitarisée qui sépare les deux Corées au lendemain de l'annonce par le président américain Donald Trump que son sommet avec M. Kim pourrait finalement avoir lieu. Les deux dirigeants se sont entretenus durant deux heures dans le village de Panmunjeom, où ils s'étaient déjà rencontrés le 27 avril et avaient publié une déclaration commune dans laquelle ils s'engageaient à améliorer leurs relations. «Ils ont eu un échange de vues et ont discuté des moyens de mettre en œuvre la déclaration de Panmunjeom et d'assurer le succès du sommet américano-nord-coréen», a précisé dans un communiqué la présidence sud-coréenne, ajoutant que M. Moon ferait une proclamation hier.