Alors que les préposés aux guichets de l'agence postale sise à Lekhmis, chef-lieu de la commune de Boudjima, 25 km au nord de Tizi Ouzou, recevaient les usagers, trois hommes armés encagoulés, arrivés comme de nulle part, ont fait irruption à l'intérieur du bureau de poste sous le regard médusé des présents. Après avoir tenu en respect l'ensemble du personnel sous la menace de leurs armes – l'un pointait un fusil à pompe, le deuxième était armé d'un PA et le troisième d'un sabre – ils exigèrent l'ouverture du coffre-fort dont ils ont vidé le contenu : 2 millions de dinars. Les trois assaillants qu'attendait dehors un quatrième acolyte à bord d'un véhicule de marque Peugeot 206 de couleur noire se sont emparés du pactole avant de prendre la fuite en empruntant la route menant vers Tigzirt. Cette agence a déjà fait l'objet de plusieurs tentatives de cambriolage par effraction par le passé. Le dernier hold-up dans une agence postale dans cette région de la Kabylie maritime a été enregistré au village Aït Saïd, chef-lieu de la commune voisine de Mizrana, au printemps dernier. Là, les auteurs du cambriolage ont, de la manière la plus spectaculaire qui soit, embarqué carrément le coffre-fort qui ne peut être soulevé par moins de dix personnes. Quelques semaines avant, c'était l'agence postale d'Ath Zmenzer, au sud de la wilaya, et celle du village Attouche dans la commune de Makouda, qui ont été cambriolées pour la énième fois. Le hold-up de l'agence postale de la commune de Boudjima remet une nouvelle fois sur le tapis le problème de l'insécurité au niveau des différentes agences éparpillées sur le territoire de la wilaya. A Mizrana, au moins trois agences postales, celles de Tizi N'Bouali, Ouattouba et Azrou Bar sont fermées depuis de longues années pour les mêmes raisons.