L'initiative citoyenne Nabni a présenté hier son chapitre «Gouvernance» à travers des cycles de réflexion, de débat et de vulgarisation pour expliciter comment les propositions du rapport «Nabni 2020» peuvent être mises en place. Les propositions de ce chapitre portent essentiellement sur la nécessité de changements profonds dans la gouvernance publique sur l'évaluation des politiques publiques et la création d'une institution d'évaluation. «La création d'une institution d'évaluation, l'implication de la société civile et du citoyen algérien sont parmi les nécessités d'une bonne gouvernance», a indiqué hier à Alger Najy Benhassine, membre du collectif Nabni, lors d'une conférence-débat. La majorité des participants a souligné que le citoyen reste l'acteur majeur du changement de la gouvernance. Il ne s'agit pas seulement de renforcer la capacité de nos institutions, à mettre en œuvre une vision cohérente et d'engager des réformes complexes, est-il relevé. Une société civile plus «libre», plus «active» est dotée des moyens d'évaluer de façon indépendante l'action des institutions. Toutefois, «motiver le citoyen, c'est motiver davantage le gouvernement d'aller en avant», a souligné une intervenante. Le volet de la recherche scientifique a été aussi parmi les sujets abordés par les membres du collectif Nabni et les participants. Ils soutiennent que la recherche scientifique «est un levier incontournable», en soulignant qu'«il est impossible de l'exercer sans l'implication des chercheurs». Les actions à mettre en œuvre en économie, éducation et santé reposent sur une nouvelle manière de concevoir et de conduire les politiques publiques, a fait savoir M. Benhassine, ajoutant que «celles-ci exigent une refonte de la gouvernance de l'Etat et des institutions, et plus fondamentalement de leurs liens avec les administrés». Selon lui, «les institutions travailleront à servir l'intérêt collectif». «L'Etat garantira un droit d'accès à toute information non classée secret défense et assurera une transparence dans la gestion des finances publiques», a-t-il dit. En conclusion, Abdelkrim Boudraâ, porte- parole du collectif, a tenu à rappeler que «les propositions de l'initiative de Nabni se poursuivront au cours des prochaines semaines sur d'autres thèmes du même projet, tels que l'éducation, la santé et l'économie».