Des futures enseignants usent de la triche pour réussir au concours national externe pour le recrutement des enseignants du primaire et des catégories administratives, dont la première épreuve écrite a commencé hier. Un scandale ! Décidément, le fléau de la triche contamine également les futures recrues de l'Education nationale. En effet, une demi-heure seulement après le début des épreuves du concours national de recrutement d'enseignants pour le cycle primaire, recrutement organisé par le ministère de l'Education nationale, plusieurs sujets ont fuité sur les réseaux sociaux, a-t-on constaté. Des candidats ont pris des photos des sujets des épreuves écrites avec leurs Smartphones et les ont publiées sur les réseaux sociaux, notamment Facebook, pour demander les réponses. Des photos de ces derniers ont été prises à l'intérieur des sales d'examen et par la suite publié sur les réseaux sociaux. Elles étaient accompagnées d'un message demandant les réponses aux questions. «Envoyez-moi les réponses SVP !», pouvait-on lire sur de nombreuses pages Facebook. Il s'agit là de futurs candidats à ce noble métier qui est l'enseignement qui sollicitent les réponses des sujets d'épreuves dans le cadre du concours national. Qu'en est-il de l'avenir de nos enfants qui vont devoir être enseignés par ces tricheurs ? Déjà que la triche par les élèves lors des examens trimestriels ou nationaux est considérée comme un scandale. C'est à s'interroger comment on peut la définir, quand c'est les enseignants qui s'y adonnent ? «C'est le summum de la perte de toutes les valeurs morales», a lancé un internaute parmi tant d'autres qui n'ont pas hésité à exprimer leur consternation devant ces cas de fraude, s'interrogeant, entre autres, sur la crédibilité et la transparence de ce concours. Le ministère de l'Education est appelé à prendre des mesures pour empêcher la triche via les réseaux sociaux, vu que ce n'est pas la première fois que les candidats au concours de l'enseignement usent de triche. C'était déjà le cas en 2016, où Nouria Benghebrit avait instruit ses services d'exclure les candidats tricheurs. On verra bien si cette fois-ci, la tutelle va réagir en adressant un message ferme aux futures tricheurs. «Tant que les tricheurs s'en sortent à bon compte, l'impunité ne fera qu'encourager d'autres à s'adonner à la triche», a commenté Annabelle Lili. Pour Maurad, SG, «la tutelle devrait envisager de faire des auteurs de ce scandale des exemples en les sanctionnant durement». Ils sont plus de 740.000 candidats à avoir passé le concours national externe pour le recrutement de professeurs d'enseignement primaires et des catégories administratives. 8.586 postes pédagogiques et administratifs au niveau du cycle primaire sont à pourvoir. 80% des nouvelles recrues et compte tenu des profils pour lesquels ils auront été retenus vont bénéficier de sessions de formation. Les postes d'enseignant à pourvoir concernent l'arabe, le tamazight et le français. Les nouvelles recrues suivront une année de formation pédagogique préparatoire au mois de juillet et août et pendant les vacances. Cependant, 49.000 postes d'enseignants du primaire et 7.000 autres spécialités dans différents domaines restent à combler. Le ministère de l'Education nationale avait annoncé la mise en œuvre d'un plan triennal de formation de 700.000 travailleurs du secteur. Ce plan porte sur le management, la didactique et l'enseignement. Il est également axé sur les nouvelles approches par les compétences et la gouvernance.