Médaillé d'or et d'argent durant les Jeux Méditerranéens de Tarragone respectivement sur le 100m et 50m nage libre, Oussama Sahnoune compte repousser ses limites lors des prochaines grandes échéances internationales notamment les JO 2022 de Tokyo. Vous êtes pour l'instant parmi les rares athlètes algérien a avoir remporté la médaille d'or durant les JM de Tarragone et le seul à avoir obtenu deux médailles après l'argent sur le 50M nage libre. Un mot sur cette sacrée performance ? Je suis vraiment très content d'avoir honoré mon pays. J'ai réussi à avoir l'or sur le 100 nage libre et même si je n'ai pas fait mieux dans le 50m a travers cette médaille d'argent, je suis plus que satisfait de cette course puisque j'ai réussi à battre le record d'Algérie qui appartenait à Salim Ilés depuis onze ans. J'ai travaillé dur pour descendre sous la barre des 22 secondes et j'ai fini aujourd'hui par récolter le fruit de mon labeur. Je suis fier de tout ce que j'ai accompli dans ces Jeux. Est-ce qu'il y avait une place pour une deuxième médaille d'or lors cette course du 50m nage libre ? Non, je ne le pense pas. Le niveau était très relevé. La concurrence était vraiment très rude. Je suis tombé sur plus fort parce que le nageur grec Gkolomeev Kristian fait partie des meilleurs au monde dans cette spécialité. Il a d'ailleurs terminée à la quatrième position lors des précédents Jeux Olympiques qui se sont déroulée à Rio. Dieu merci j'ai visé le podium et j'ai pu arracher cette médaille d'argent. Je suis très content d'avoir obtenu ces deux médailles et je pense avoir atteint mes objectifs à 90% durant ce tournoi. J'avance ce taux parce que généralement un athlète n'est jamais entièrement satisfait de ses résultats. A présent, je dois me réunir avec le staff technique pour faire le point sur cette participation avant de reprendre rapidement le travail. La plupart des athlètes algériens qui prend part à ces Jeux Méditerranéens 2018 déplore le manque de moyens dans la préparation de ce rendez-vous. Avec une meilleure prise en charge pensez-vous avoir pu faire mieux ? Non, je ne vais pas vous mentir. Avec mon staff et le cercle des nageurs de Marseille nous avons effectué une très bonne préparation pour ces JM. C'est vrai qu'on aspire toujours à faire mieux, mais dans une course il y a toujours d'autres nageurs performants qui cherchent eux aussi à obtenir des médailles. Dieu merci, je pense avoir donné le meilleur de moi-même. Quels sont à présent vos objectifs après ces JM 2018 ? Mon objectif principal restera toujours les Jeux Olympiques 2020 qui se dérouleront à Tokyo. Mais il y aura aussi l'année prochaine les championnats du monde. Je dois travailler dur pour essayer d'améliorer mes chronos. Et pourquoi pas obtenir des médailles... Avant de parler de médailles il faudrait d'abord réaliser de grandes performances. Si j'arrive à enchainer justement de belles performances, les médailles suivront certainement. En tout cas, moi, je ne compte pas m'arrêter là. Je veux marquer encore plus l'histoire. Certains vous considèrent déjà comme le plus grand nageur algérien de l'histoire. Pensez-vous l'être vraiment sans fausse modestie ? Oui, on peut le dire, surtout après les deux performances que j'ai réalisées lors de ces JM. Le chrono de 48 : 00 que j'ai obtenu lors de la finale du 100m est d'ailleurs la sixième meilleure performance mondiale de l'année. Celui du 50m avec 21 : 96 n'est pas mal aussi. Ça me permet de figurer parmi les huit meilleurs au monde. C'est très encourageant pour l'avenir, quoi ! Ce qui est certain, c'est que vous êtes à présent l'un des sportifs les plus appréciés du pays. Les Algériens sont fiers de vos exploits... Je tiens à remercier le peuple algérien pour son soutien. C'est à lui d'ailleurs que je dédie ces deux médailles, parce que j'ai reçu des encouragements de la part de mes compatriotes des quatre coins du pays surtout dans les périodes les plus difficiles. J'ai une pensée aussi pour ma famille, surtout pour mes parents, mes frères, mes amis ainsi qu'une personne qui m'est très chère et qui m'a beaucoup aidé aussi.