La succession de Rabah Madjer est ouverte et le Français Hervé Renard est en tête de la short-liste de la Fédération algérienne de football (FAF). La brillante prestation de la sélection marocaine dans sa dernière sortie au Mondial 2018 face à la Roja a fait augmenter davantage le désir de s'attacher les services de Renard chez les dirigeants de la FAF, qui voient en lui l'homme de la situation et le sauveur des Verts, en déliquescence depuis le départ de Christian Gourcuff en 2016. Les responsables de la Fédération royale marocaine (FRMF) ne l'entendent pas de cette oreille et tiennent à conserver le nouveau «sorcier blanc», courtisé aussi par les Egyptiens. Ayant eu vent du vif intérêt de la FAF pour Renard, le patron de la FRMF, Faouzi Lekjaâ, s'est empressé à renouveler sa confiance au driver des Lions de l'Atlas, avant même le dernier match du Mondial contre l'Espagne. Renard a prolongé son contrat avec la FRMF jusqu'en 2022, avec comme objectifs la CAN 2019 et la qualification au Mondial qatari, mais l'élimination précoce du onze marocain en Russie a laissé un goût d'amertume et fait naître un désir de changer d'air chez lui. «Je considère que je n'ai pas réussi ma mission», a-t-il avoué lors de la conférence de presse animée à la veille du match contre l'Espagne. Va-t-il lâcher les Lions de l'Atlas pour tenter un nouveau défi ailleurs et répondre à l'appel de la FAF qui tient à bénéficier de ses services, de la riche expérience acquise sur le continent noir depuis son départ de l'USM Alger en 2011 ? Le hasard veut justement que le premier vice-président de la FAF, Rebbouh Haddad, soit son ancien employeur à l'USMA qui lui a facilité la tâche pour rejoindre la sélection zambienne qu'il avait menée sur le toit de l'Afrique, à la surprise générale, en 2012. A la FAF, l'on mise sur les frères Haddad pour convaincre Renard de prendre les destinées des Verts. Halilhodzic et Cuper comme roues de secours L'ancien driver de la formation de Soustara compte trancher sur son avenir à la fin du Mondial. «Pour l'instant, on savoure le présent… Laissons la Coupe du Monde se terminer, on aura le temps de se tourner vers l'avenir …», a-t-il déclaré à la fin du match contre l'Espagne. Si les contacts n'aboutissent pas avec le double champion d'Afrique, la FAF se tournera vers les autres techniciens étrangers figurant sur ses tablettes, notamment Vahid Halilhodzic que le public algérien ne cesse de réclamer, surtout qu'il est libre de tout engagement actuellement. Halilhodzic connaît parfaitement la maison et le groupe des Verts, qui n'a pas trop changé par rapport à 2014. Coach Vahid que la fédération égyptienne convoite aussi fait consensus au même titre que Renard, contrairement à l'Argentin Hector Cuper, l'autre piste de Zetchi qui aurait déjà engagé des contacts avec l'agent de l'ancien entraîneur du FC Valence que les Egyptiens ne veulent plus garder, après l'élimination prématurée et sans gloire des Pharaons du Mondial 2018 dans la poule la plus abordable de la compétition. D'autre part, certains membres du Bureau Fédéral souhaitent voir Djamel Belmadi à la tête des Verts. Belmadi était pressenti à la place de Lucas Alcaraz avant que la FAF n'opte, à la stupéfaction générale, pour Madjer dont la troisième aventure aux commandes de l'EN a tourné court.