Le ministre des ressources en eau, Hocine Necib, qui a effectué une visite de travail avant-hier dans la wilaya, a procédé à la mise en service de réseaux de distribution d'eau potable dans plusieurs communes de Bouira. Il s'agit, notamment, de Boukram, Ridane, Hedjra Zerga, Souk El Khemis, El Mokrani. Une population des dizaines de milliers d'habitants vont pouvoir en finir avec la pénurie de précieux liquide durant la saison estivale. Ces villes vont être, désormais, alimentées de façon permanente au lieu d'une journée sur quatre. Ainsi, avec ces nouvelles mises en service, 81% de la population de la wilaya est alimentée au quotidien en eau potable et 45% alimentée en H24. Les responsables du secteur affirment qu'en 2017, l'alimentation en H 24 n'existait pas. Le ministre des ressources en eau a tenu à rassurer les habitants que la situation va s'améliorer davantage dans la wilaya en raccordant d'autres zones rurales, et ce dans le cadre du programme d'urgence. La question des pénuries et de l'absence d'eau potable dans ces régions, selon M. Necib, devrait se régler de manière définitive d'ici la fin de l'année en cours, ou durant le premier semestre de l'année prochaine. «Nous allons poursuivre nos efforts pour raccorder les zones rurales qui ne sont pas encore alimentées avant la fin de l'année en cours, ou au plus tard durant le premier semestre de l'année prochaine», a-t-il déclaré. Une enveloppe financière de 58 milliards de centimes a été débloquée pour concrétiser ce programme. Pour ce qui est du plan d'urgence à l'échelle nationale, Hocine Necib a affirmé lors d'un point de presse qu'il a été «lancé à travers toutes les wilayas et il a commencé à donner des résultats probants». Au total, le département de Hocine Necib avait recensé trente wilayas qui avaient connu de fortes perturbations dans la distribution d'eau potable. Le ministre a déclaré qu'un montant de 32 milliards DA a été alloué pour la réalisation du programme national d'urgence. Le premier responsable du secteur de l'hydraulique a souligné qu'il y aujourd'hui une centaine de communes qui sont encore déficitaires en matière d'eau potable. En 2017, le ministère des ressources en eau recensait un peu plus de 600 communes. «Une centaine de communes connaissent un déficit en eau potable. Ce problème se réglera avant la fin de l'année en cours. Le programme est en phase de lancement, des financements ont été mobilisés et on s'attend, donc, d'ici la fin de l'année 2018 pour résorber totalement ce déficit», a-t-il affirmé. Concernant l'assainissement, M. Necib a annoncé le dégel du projet de la station d'épuration des eaux usées de la commune d'Aïn Bessem d'une capacité de 11000 m3/jour. Bouira dispose actuellement de trois stations d'épuration des eaux usées. Ce qui donne un taux d'épuration qui avoisine les 45%. Dans le cadre de renforcement de l'irrigation, le ministre a annoncé la connexion entre le barrage Tilesdit à Bechloul et celui d'Oued Lakehel à Aïn Bessem qui est destiné pour l'irrigation. «Une fois les travaux de connexion du barrage de Tichy Haf à Béjaïa avec le barrage Tilesdit à Bechloul, nous allons relier ce dernier au barrage Oued Lakehel qui est destiné pour l'irrigation. Les études ont déjà commencé pour relier ces deux barrages», dit-il. Cependant, il y a encore des communes qui ne sont pas alimentées à partir des deux barrages, Tilesdit et Koudiet Acerdoune. Il s'agit de Saharidj et d'Aghbalou, relevant de la daïra de M'Chedallah. Il faut souligner que la distribution fait également défaut dans plusieurs localités de la wilaya où les habitants attendent plusieurs jours l'arrivée de l'eau dans leurs robinets.