L'été à Chlef est synonyme de Chaleur et invasion des moustiques. En effet, la commune de Chlef souffre chaque année de l'invasion permanente des moustiques qui se sont incrustées dans la vie quotidienne des habitants qui endurent un calvaire sans précédent. A l'approche de la saison des grandes chaleurs, les responsables de cette collectivité locale prévoient le lancement d'une grande opération de démoustication. «L'APC a planifié un programme de démoustication jusqu'au mois de juillet prochain, en deux étapes. Elle procédera à la démoustication des vides sanitaires et les oueds de la commune, ensuite le traitement des caves des immeubles. L'essentiel de cette lutte anti-larvaire repose sur deux axes d'intervention : l'épandage de produits chimiques dans les endroits concernés et la désinfection des vides sanitaires», selon une source de l'APC de Chlef. Sachant que, bien avant l'été, les habitants de la ville de Chlef et ses agglomérations urbaines, notamment des quartiers populaires rencontrent bien des difficultés à trouver le sommeil en raison de la prolifération des moustiques, phénomène qui prend des seuils incontrôlables des semaines avant l'amorce de la saison estivale, et ce, en l'absence d'actions de démoustication régulières, méthodiques et répondant aux normes appropriées.L'insalubrité et l'inondation des caves des immeubles où se multiplient les moustiques à volonté grâce à un environnement adapté favorisé par les eaux stagnantes et puantes, causent moult désagréments aux habitants qui au lieu de réagir, semblent «indifférents» à ce problème de santé publique.Les campagnes de démoustication, lancées chaque année, sont toujours insuffisantes dans la mesure où elles n'atteignent pas les objectifs tracés. Les quartiers de la Coquette, à l'instar de hay Bensouna, hay El-Houria et bien d'autres cités populaires, appréhendent la période estivale durant laquelle ces coléoptères attaquent sans «pitié». «Ils sont une véritable source de nuisance pour les adultes et un peu plus pour les enfants en bas âge qui sont confrontés aux désagréments de la canicule favorisant la prolifération des moustiques», affirment les habitants de hay El-Houria près d'Oued Chéliff. «On programme des campagnes de démoustication en retard de façon à ce que les résultats soient caducs et le citoyen paie la facture de ce laxisme incompréhensif et impardonnable de la part de l'APC». Espérer un été sans moustiques est devenu au fil des ans un rêve inaccessible pour ceux qui ne disposent pas de moyens suffisants pour venir à bout de ce problème qui s'aggrave d'année en année, en l'absence d'une prise en charge sérieuse et scientifique ont, par ailleurs, souligné les habitants de hay Bensouna près d'Oued Tsighaouet, désespérés et incombant cette situation au non-respect des normes d'hygiène par les citoyens notamment. C'est au fait, l'incivisme des citoyens, qui ne favorise pas une bonne efficacité de la lutte anti-moustiques car, si les locataires respectaient les horaires de ramassage des ordures et s'ils ne contribuaient pas à la dégradation de leur cadre de vie, les opérations de démoustication auraient de meilleurs résultats. Selon des spécialistes «pour que la lutte anti-moustique soit efficiente, il faut s'attaquer à la source, autrement dit aux larves, en vidangeant les vides sanitaires, car leur développement s'effectue dans l'eau, en utilisant des produits nouveaux et en procédant à des tests de sensibilité afin de déterminer la dose létale du produit».Les familles consacrent un budget conséquent pour l'achat d'insecticides, pastilles qui s'avèrent inefficaces puisque les moustiques résistent à ces produits et pullulent partout. En effet, certains immeubles, dont les caves demeurent inondées à longueur d'année, ne facilitent aucunement la tâche aux services communaux de la voirie, constituant, de ce fait, un bouillon de culture par excellence et un vecteur approprié pour la multiplication de ces insectes nocifs. Les eaux stagnantes à l'intérieur des caves posent, crûment, le problème de leur évacuation. Les habitants n'ont pas cessé d'exposer leurs préoccupations aux autorités locales, surtout que la fécondation et la ponte des moustiques interviennent aux mois de mars et avril. Faute de campagne de démoustication, ces derniers prolifèrent et infestent les caves inondées d'eaux usées, les oueds, les sites humides, les terrains vagues envahis d'herbes sauvages et autres.