En collaboration avec l'entreprise Tetach d'embellissement et de nettoiement, la commune de Chlef a lancé en fin de semaine une campagne d'hygiène publique à travers le territoire de la commune. Il s'agit de la démoustication et de la dératisation au niveau des caves des immeubles et des oueds, des opérations d'utilité publique très attendues par les citoyens qui appréhendent la saison des grandes chaleurs. La proximité de l'Oued Chéliff en est une autre cause pouvant les exposer au danger de virus, notamment rabique, véhiculés par les animaux sauvages. La démoustication aura pour but d'arrêter la prolifération des maladies et épidémies. Toutes les occasions sont bonnes pour permettre aux moustiques de proliférer et de narguer, par la suite, les habitants dans leur sommeil. Parfois, il suffit d'avoir une eau stagnante à l'air libre pour aider à l'apparition de ces bestioles tenaces et nuisibles. Pensez seulement à l'Oued Chéliff. Des eaux stagnantes, on en trouve partout. «Le problème essentiel, en ville, ce sont les caves inondées», indique Afounès Bouabdellah, docteur vétérinaire au niveau du bureau d'hygiène communal de Chlef, qui a demandé aux habitants des immeubles de faciliter la mission des équipes d'hygiène en laissant les portes des caves ouvertes. L'objectif des interventions dans les caves inondées est de détruire les larves avant qu'elles ne deviennent des moustiques adultes. Les larves sont le dernier stade de vie des moustiques en milieu aquatique avant de sortir à l'air libre. Autrement dit, il s'agit de traiter le problème à la source. Les caves traitées nécessitent un suivi pour éviter qu'elles ne redeviennent des endroits propices à la prolifération des moustiques. L'essentiel de cette lutte anti-larvaire repose, selon Afounès, sur deux axes d'intervention, à savoir la démoustication au niveau des oueds et la démoustication et la dératisation au niveau des caves des immeubles. Le même vétérinaire a fait savoir que la campagne nécessite six travailleurs, deux camions, quatre pulvérisateurs d'insecticide. D'après des citadins, c'est l'incivisme de certains citoyens qui ne favorise pas l'efficacité de la lutte anti-moustiques, car, si les locataires respectaient les horaires de ramassage des ordures et s'ils ne contribuaient pas à la dégradation de leur cadre de vie, les opérations de démoustication auraient de meilleurs résultats. Devant les moustiques, tous les moyens sont bons pour tenter de stopper l'invasion.