Alors que les Algériens vivaient encore la joie de l'indépendance, Jean-François Garde s'est retrouvé en 1966 comme professeur à Batna. 50 ans après, il relate ses souvenirs dans un beau livre. «A La Rencontre de L'Aurès», 50 ans d'amitiés (1966-2016) est le titre du livre illustré écrit par Jean-François Garde, qui vient d'enrichir les rayons des librairies de l'Algérie et plaider sur les toits la beauté des sites naturels et archéologiques de la wilaya de Batna et de témoigner de la générosité et l'hospitalité de ses habitants. L'ouvrage de Jean-François Garde, imprimé sur les presses de Guerfi à Batna et édité par Chihab Editions et qui sera prochainement dans les librairies en Algérie, est déjà sujet de discussions de ces amitiés entre algériens et français. Le livre raconte les amitiés de l'auteur lors de son affectation comme professeur de mathématiques (coopérant) au lycée Ben Boulaïd de Batna, entre 1966 et 1969 et de son séjour en Algérie en 2014. Trois belles années «C'est fait ! Commencé, il y a trois ans, mon livre vient de sortir des presses à Batna», nous annonce Jean-François Garde, l'auteur de l'ouvrage. Il est tout heureux de son écrit n'omet pas de remercier tous ceux qui l'ont aidé et encouragé à concrétiser son projet. Sur le contenu, son auteur ne lève pas tout le secret et modestement écrit : «Il (le livre) raconte mes trois années de coopération, qui s'étaient étalées de 1966 à 1969 comme professeur de mathématiques au lycée Ben Boulaïd de Batna (actuellement le lycée Les Frères Lamrani) avec de très nombreux témoignages.» Dans ce livre, il revient sur les souvenirs de ses élèves, de ses collègues, de ses amis et surtout sur le festival de Timgad, notamment la première pièce théâtrale : «Médée» de Sénèque avec Maria Casarès (mise en scène de l'Argentin Jorge Lavelli présentée en 1968. L'auteur y raconte ses six randonnées pédestres à travers plusieurs régions des Aurès (c'est peut-être la partie la plus spécifique du livre) et ses liens parfois ténus, mais conservés pendant 50 ans avec ses amis et anciens élèves et les retrouvailles avec eux 45 ans après! D'où le titre du livre…. Les montagnes rebelles De grandes amitiés le lient aux habitants de la capitale des Aurès. A ce sujet, Jean-François Garde, le professeur de mathématiques ne tarit pas d'éloges et en décrivant la capitale des Aurès : «Batna, la ville m'a accueilli le 14 septembre 1966. Elle m'a présenté ses enfants et m'a aussi étalé la beauté de ses sites et l'éventail des paysages des Aurès dont la magnificence se révélant à moi au cours de toutes mes randonnées pédestres dans ses montagnes rebelles. Une région âpre et sauvage. Mais ô combien ! chaleureuse par l'hospitalité et la générosité de ses enfants. Puisque c'était une nécessité de faire mon service militaire après mes études d'ingénieurs, j'ai choisi la coopération en Algérie comme professeur. Pour le livre, ce sont mes anciens élèves qui m'y ont poussé après mes retrouvailles avec eux plus de 45 ans après. Jean-François Garde est né en 1942 en Gironde en France.» Il est diplômé en 1966 de l'Ecole d'Ingénieurs de Marseille (EIM) actuellement Ecole Centrale de Marseille. Entre 1966 et 1969, il est affecté comme professeur de mathématiques (coopérant) au lycée Ben Boulaïd de Batna en Algérie. A la fin de l'année scolaire, son service achevé, il retourne en France. Entre 1969 et 1970, il est employé comme ingénieur informaticien à la Société de Service Informatique la SEMA, intervenant à l'Institut Gustave Roussy de Villejuif, aux Chantiers Navals de La Ciotat, et au ministère de l'Intérieur à Paris. De 1970 à 2002, il est affecté comme Ingénieur Hospitalier en informatique à l'Assistance Publique-Hôpitaux de Marseille (chef de projet, responsable de site, consultant, système d'information, responsable études et développement informatique). Entre 1985 et 1996, il est élu membre du Conseil d'Administration de l'Assistance Publique-Hôpitaux de Marseille – 2001-2006, membre du Conseil d'Administration de la Caisse Régional d'Assurance Maladie (Provence Alpes Côte d'Azur). En 2002, il est mis à la retraité. Ce qui lui a permis d'avoir du temps pour nous offrir ce bel ouvrage qui raconte ses belles années passées à Batna.