Le moudjahid Mohamed Salah Yahaoui est décédé hier à l'hôpital miliaire d'Aïn Naadja (Alger) à l'âge de 81 ans, des suites d'une longue maladie, a-t-on appris du ministère des Moudjahidine. Né en 1937 à Aïn El Khadhra ( M'sila), Mohamed Salah Yahiaoui était l'un des premiers officiers de l'Armée de libération nationale (ALN), membre au Conseil de la révolution et membre du Comité central du Front de libération nationale (FLN). Le défunt qui a rejoint les rangs de la Révolution en 1956, était proche de l'ancien président, Houari Boumedienne. Feu Yahiaoui a occupé plusieurs postes de responsabilité après l'indépendance, entre autres membre du Conseil de la révolution depuis 1965 à 1977, commandant de l'Académie militaire interarmes de Cherchell (AMIA) de 1968 à 1977. Il a été nommé par l'ancien président Boumedienne comme secrétaire général du parti du Front de libération nationale (FLN). Modeste, chevronné et éloquent orateur, selon des militants l'ayant côtoyé, Mohamed Salah Yahiaoui a été inhumé après la prière du vendredi au cimetière de Sidi Yahia (Hydra) sur demande de sa famille. Un homme altruiste, selon le président Bouteflika Le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, a adressé un message de condoléances à la famille du moudjahid Mohamed Salah Yahiaoui, décédé hier à l'âge de 81 ans, dans lequel il a qualifié l'homme d'«altruiste de nature, ayant adopté le sacrifice en tant que mode de vie et le martyre en tant qu'aspiration». «C'est avec une grande affliction que je présente mes sincères condoléances, suite à la perte d'un brave compagnon d'armes et un fervent défenseur des principes et idéaux nobles, à savoir le moudjahid, militant et cher ami, Mohamed Salah Yahiaoui, qui s'est engagé avec bravoure sur le champ de bataille aux côtés des vaillants ayant longuement lutté dans les maquis et partout, sans jamais un jour baisser les bras ou montrer un signe de faiblesse, vivant en toute plénitude, altruiste de nature avec le sacrifice pour mode et le martyre comme aspiration», a écrit le président de la République. «Disciple de l'école des Oulémas musulmans où il s'est abreuvé du fleuve de la clémence, de la droiture, de la fierté et de l'amour de la patrie, ce jeune lion de la révolution n'a pas manqué à l'appel du devoir, endossant un lourd fardeau que même les braves et les vaillants n'oseraient assumer pour s'affranchir des griffes d'un occupant qui s'est accaparé de notre chère patrie et pris en esclave son peuple pendant plus d'un siècle, jusqu'au déclenchement de la guerre de libération nationale, lors de laquelle les moudjahidine ont mis à rude épreuve les forces coloniales, réussissant grâce à leur courage et à l'aide de Dieu, en dépit d'un flagrant déséquilibre des forces, à se faire justice et à recouvrer l'indépendance de notre pays», a ajouté le chef de l'Etat. «L'indépendance fut arrachée après avoir payé un lourd tribut, les martyrs tombés au champ d'honneur, tandis que d'autres valeureux moudjahidine ont eu le mérite de contribuer à l'édification de l'Etat algérien moderne, dont le frère Mohamed Salah qui fut un modèle de sacrifice (…) En cette douloureuse épreuve, je présente à toute la famille de notre cher regretté, à ses proches ainsi qu'à ses compagnons d'armes, mes sincères condoléances et mes sentiments de compassion, priant Dieu Tout-Puissant de les assister en cette triste circonstance, d'accueillir le défunt dans son vaste paradis et de lui accorder sa sainte miséricorde», a conclu le chef de l'Etat.