Des milliers de véhicules envahissent la ville de Tizi Ouzou chaque jour et rendent ardu tout déplacement dans le périmètre urbain. Le phénomène qui ne cesse d'empirer remet à l'ordre du jour l'idée d'un nouveau plan de circulation afin de parer au plus pressé. En dehors du vendredi, jour de repos hebdomadaire pour toutes les activités et où la ville respire et retrouve son aspect calme, le reste de la semaine est un calvaire pour les usagers de la route. Un flux impressionnant de voitures envahit les rues et ruelles de Tizi Ouzou, trop étroites pour pouvoir recevoir un tel nombre de véhicules. Aux nombreux carrefours de la ville, les bouchons sont constants et les places de stationnement se font rares.Pourtant, des trémies censées décongestionner l'artère principale ont été réalisées, véritable gâchis urbain qui a défiguré le centre-ville, et des feux tricolores ont été installés aux principaux carrefours, mais qui tombent en panne aussitôt mis en service. Le flot d'usagers arrivant par l'est et l'ouest, aux heures de pointe surtout, donne l'image d'une ville paralysée, et l'unique solution pensée par les pouvoirs publics afin de parer au plus pressé a été l'ouverture de la rocade sud (inaugurée en 2004) afin de permettre à la ville de respirer. L'effet attendu n'a pas eu lieu ; les usagers de cette rocade se font rares, à l'exception des poids lourds interdits d'accès en ville. Longue de plus de 11 km, construite sur 2 parfois 3 voies, ce périphérique est emprunté de manière timide et le vieux réflexe de passer par le centre-ville, même si la destination est une autre ville, est toujours de mise. Aux milliers de voitures particulières, s'ajoutent les centaines de taxis et fourgons de transports urbain ou suburbain qui déversent des dizaines de milliers de personnes en différents endroits de la ville, imposés par l'usage comme de mini «gares routières» qui participent à asphyxier encore plus la ville. Les solutions tardent à venir et la prochaine mise en service de la société de transport en commun ne fera qu'aggraver la situation.