La réunion d'évaluation de la rentrée scolaire 2018-2019, à laquelle ont pris part les neuf syndicats de l'éducation, ainsi que l'Association nationale des parents d'élèves (ANPE), a porté sur plusieurs dossiers en suspens, notamment celui de la surcharge des classes dans plusieurs établissements scolaires, la déperdition scolaire et le statut particulier des fonctionnaires de l'éducation. Contacté hier, le coordinateur du Syndicat national des professeurs de l'enseignement secondaire et technique, Meziane Meriane, a indiqué que «la rencontre avec la ministre de l'Education nationale n'était pas programmée pour des négociations, au contraire, c'est une réunion consultative ordinaire», en soulignant que «la discussion avec Bengabrit a porté sur la révision de le statut particulier des travailleurs du secteur. Egalement une occasion pour identifier les problèmes les plus importants, liés principalement à la rentrée scolaire, ainsi que l'échange de vues dans de nombreux fichiers». Meriane a affirmé aussi que «Benghabrit a exprimé sa réelle ambition de répondre aux revendications et aux exigences importantes, en particulier celles liées aux comportements de certains directeurs de wilayas sur les services d'inspection, en les exploitant comme des biens personnels». Le coordinateur du Snapeste a témoigné encore que «la ministre de l'Education a annoncé son souhait de revenir sur les problèmes, qui sont encore non réglés avec les partenaires sociaux, et ce par l'organisation de réunions bilatérales qui auront lieu à la fin de cette semaine». De son coté, le secrétaire général du Syndicat automne des travailleurs de l'éducation et de la formation (Satef) a soutenu que «la rencontre a permis de discuter, avec le ministre, sur de nombreux dossiers, et les points de vue ont été échangés sur le problème de la surcharge des classes, l'amélioration de la scolarisation des élèves, et aussi sur l'amélioration de la restauration scolaire». Soulignant qu'il s'est «exprimé sur les manques enregistrés en la matière, et que la ministre de l'éducation nationale a confirmé de spart, qu'elle prendra en considération les revendications du Satef et de remédier aux manques enregistrées sur ce plan». Des rencontres bilatérales, dès jeudi. Pour le porte parole du Conseil national autonome du personnel enseignant du secteur ternaire de l'éducation (Cnapeste), Messaoud Boudiba, «la rencontre avec la ministre de l'Education était une occasion pour les syndicats pour exposer de nombreuses revendications et préoccupations des employés du secteur». Boudiba a souligné qu'il a exposé devant la ministre, plusieurs difficultés enregistrées dans les écoles, notamment celles de la restauration, le transport. Ajoutant que son syndicat et d'autres partenaires sociaux, ont abordé leurs préoccupations, en attente de concrétisation, de façon à satisfaire toute la famille de l'éducation. Des préoccupations qui suggèrent une volonté de faire de la part de la tutelle. Benghabrit a promis, selon toujours Boudiba, de trouver des solutions à ces problèmes, lors de rencontres bilatérales qu'elle entamera à partir de jeudi. Il s'agit, entre autres, des conditions socioprofessionnelles, du statut particulier, de la classification des enseignants du primaire et du moyen, et enfin du dossier des catégories en voie de disparition. Dans une déclaration à la presse au terme de la rencontre, le président de l'Union nationale des personnels de l'éducation et de la formation (UNPEF), Sadek Dziri, a indiqué que l'année scolaire 2018/2019 «est une année de surcharge par excellence, et que la planification implique de doter les nouveaux quartiers de structures éducatives et sanitaires». Il ajoute également que «la décision du recours aux classes préfabriquées pour juguler le problème de manque de structures et de surcharge ne doit pas être une solution durable». Selon lui, la ministre de l'Education avait déclaré, lors de cette réunion, qu'il était difficile de résoudre le problème des classes préfabriquées ou des chalets avant trois ans. Estimant que «cela empêchera d'atteindre un enseignement de qualité auquel aspire le ministère». Pour ce qui est du phénomène de la déperdition scolaire, il dit «qu'il est inconcevable de faire réussir un élève qui n'a pas le profil requis», insistant sur la nécessité de trouver les solutions nécessaires, et de prendre en charge cette catégorie d'élèves. Le satisfecit des parents d'élèves Le président de l'Association nationale des parents d'élèves (ANPE), Ahmed Khaled, a salué la décision de l'Etat de consacrer une enveloppe financière de 76 milliards de DA au cycle primaire, qualifiant la rentrée 2018/2019 de positive, en dépit des problèmes relevés, à l'instar de la surcharge des classes et le recours au classes préfabriquées, qui est, selon lui, une solution conjoncturelle. Il a également salué la décision du recours des directeurs des établissements scolaires, au recrutement d'enseignants vacataires, avec des contrats à durée déterminée (CDD), en attendant l'intégration des lauréats aux concours de recrutement, ou des diplômés des Ecoles normales supérieures des enseignants (ENS), pour parer à tout retard dans le lancement de l'année scolaire. Enfin, le président de l'ANPE a évoqué l'expulsion arbitraire des élèves, nés entre 2001 et 2002, précisant que près de 500.000 élèves, parmi ceux qui ont quitté les bancs de l'école, ont été expulsés.