Le nouveau président de la FAA, Badreddine Belhadjoudja a d'abord été athlète de l'EN avant d'occuper plusieurs postes, entre autres, celui d'entraîneur national et directeur des équipes nationales. Il possède un diplôme de magister en méthodologie des activités physiques et sportives. Aujourd'hui qu'il est au sommet de la pyramide de la discipline, il est décidé à s'occuper de la base ainsi que de son développement. Tout d'abord, quelles sont vos impressions sur le travail effectué par vos prédécesseurs ? Il y a eu beaucoup de bonne volonté, l'ancien bureau a été à la hauteur, seulement le mal de l'athlétisme algérien est le clanisme qui s'est installé depuis quelques années, engendrant des conflits interminables qui lui ont porté préjudice. Il est devenu quasiment impossible de faire un travail de longue haleine dans ce climat vicié et suspicieux.
Qu'allez-vous faire justement pour remédier à cette situation ? Il va falloir rassembler toutes les bonnes volontés autour du travail qui nous attend. Je pense que c'est le seul moyen de réconcilier toute la famille de l'athlétisme, d'autant qu'il y a du pain sur la planche. Sans cela, nous ne pourrions pas avancer.
Peut-on avoir une idée sur votre plan de redressement ? Je vous dirais dans un premier temps que nous n'allons plus nous occuper des compétitions internationales, ce ne sera plus la priorité de la FAA. Nous axerons notre travail beaucoup plus sur le développement et la formation. Cela fait plus de 20 ans, maintenant que nous gérons seulement le calendrier international et nous avons complètement négligé le travail de fond. Il est grand temps de s'occuper des ligues qui souffrent de grands problèmes d'ordre matériel.
Des directives seront données pour la massification de la pratique de la discipline. Il faut savoir qu'il y a actuellement 20 000 licenciés pour une population de plus de 35 millions d'habitants, soit une moyenne de 0,006%. Un chiffre insignifiant pour une discipline qui a donné les meilleurs résultats sportifs à l'Algérie. Nous devrions revenir à la base qui nous formera sans doute nos futurs champions.
Qui s'occupera dès lors du programme des équipes nationales et des compétitions internationales ? Il y a la direction technique nationale et celle des équipes nationales à qui incombera cette tâche. La FAA aura à s'occuper des grands axes de développement de la discipline. C'est cela son rôle.
Quelles sont les premières actions à entamer avant le grand chantier ? Je vous dirais que le grand chantier a déjà débuté. Nous allons proposer de nouvelles approches dans la gestion, le développement et la formation afin de répondre aux besoins de notre discipline. Aussi, la sensibilisation de tous les acteurs de l'athlétisme algérien est nécessaire. Une politique à laquelle tout le monde doit adhérer.
Etes-vous convaincu que cette démarche aboutira à un résultat ? Ecoutez, nous devons converger tous dans le même sens, celui du progrès en sensibilisant tous les acteurs. Avec l'union et la mobilisation de tout le monde, je suis convaincu que l'athlétisme retrouvera son lustre d'antan. L'inverse ne pourra que la faire reculer.
Allez-vous procéder à des changements dans le staff technique ? Au risque de me répéter, je vous dirais qu'il existe une DTN et une DEN qui s'occuperont de ce compartiment. Elles auront les coudées franches et toute la latitude pour choisir leurs éléments.
Mais, vous avez déjà procédé à un changement ? J'ai plutôt renforcé le département par une DEN afin que le dossier des équipes nationales soit géré d'une manière efficace. Propos recueillis par Ahmed Chébaraka