La 5e édition du Laboratoire du film documentaire d'Alger s'est clôturée dans la soirée de lundi, avec la présentation, à l'Institut français d'Alger, de trois films documentaires, sur les quinze réalisés. La soirée a commencé avec l'illustration de trois séries de photos, ainsi que trois bandes sons, sélectionnées dans six documentaires réalisés dans le cadre de cet atelier. Par la suite, dans une salle archicomble, les organisateurs ont projeté trois courts documentaires réalisés par de jeunes réalisateurs algériens lors de cette cession de formation. «El Raïs», réalisé par Lyes Delhiz, «Tahiti», de Latifa Saïd, ainsi que «Une histoire dans ma peau» du jeune réalisateur Yanis Kheloufi ont été chaudement applaudis par le public. Ce sont des films documentaires de très bonne qualité, malgré le peu de temps qu'aura duré l'atelier, et toutes les contraintes rencontrées. Le thème retenu pour cette cinquième édition était «Le courage à Alger». Les jeunes réalisateurs ont réussi, avec brio, à relever ce défi et en faire une quinzaine de films dont on aura certainement des échos dans l'avenir. Une pépinière Cet atelier qui célèbre ça cinquième année d'existence s'est déroulé en plusieurs étapes. Une session d'écriture qui s'est tenue en juillet dernier et qui a été assurée par Yacine Bouaziz. Une session de prise en montage son, encadrée par l'ingénieur du son français Arnaud Martin. Pour la réalisation, elle devait être assurée par Xavier Liébard, mais ce dernier a été remplacé par le talentueux jeune réalisateur algérien Hassan Ferhani. Par ailleurs, beaucoup de jeunes qui veulent se lancer dans la réalisation de documentaires souhaitent voir cet atelier, qui forme une quinzaine de réalisateurs chaque année, s'ouvrir sur d'autres wilayas du pays. Interpellé lors du débat qui s'en est suivi lors des projections, Patrick Girard, nouveau Attaché culturel de l'Ambassade de France avoue «que cette idée n'est pas à écarter dans les prochaines éditions». Le même responsable affirme que «Le Laboratoire d'Alger porte bien son nom. C'est un vrai terreau, une vraie pépinière qui donne l'occasion, deux sessions par an, à de futures réalisateurs de se rencontrer, et également à des techniciens du son et de monteurs d'images. Il ne s'improvise pas réalisateur qui veut, donc c'est bien de passer un peu par toutes les étapes de ce qu'est la réalisation d'un film. Je suis heureux de voir que cette cinquième collaboration entre l'Institut français d'Alger, l'ambassade de France en Algérie ainsi que le Festival du Premier plan d'Angers connaît un succès toujours aussi croissant. Chaque année, il y a de plus en plus de candidatures qui sont proposées», dit-il. Des films appelés à voyager Il précise que lors de ce rendez-vous «ce sont 15 films qui sont produits chaque année, et qui sont appelés à voyager un peu partout à travers le monde. Il y a eu 60 sélections dans différents festivals. Une bonne dizaine de Prix ont été obtenus à travers ces films documentaires. Il y a 60 techniciens qui sont formés dans ce Laboratoire et tout cela, s'est fait dans un souci d'échanges et de communication qui se fait ici à Alger lors de la rencontre, mais aussi au-delà puisque cela est un vivier».