L'une des étapes les plus glorieuses de l'UGTA dans l'histoire de l'Algérie indépendante est sa courageuse position anti-intégriste clairement affichée au lendemain de l'insurrection armée du parti islamiste dissous. Une position chèrement payée par l'organisation dont nombre de membres, à leur tête le secrétaire général, ont payé de leur vie. Abdelhak Benhamouda, le charismatique leader de l'UGTA a été froidement assassiné par les hordes islamistes le 28 janvier 1997 devant l'enceinte même de la Maison du peuple. Une cible loin d'être fortuite en ce que cet instituteur constantinois incarnait comme symbole de modernité et de patriotisme que les fous de Dieu voulaient remettre au placard de l'histoire. Alors que la mode était presque à la soumission devant la déferlante islamiste, Benhamouda, comme bien d'autres patriotes, dont certains comme lui ne sont plus de ce monde, a été au rendez-vous de l'histoire. Tout en ne cédant pas un iota de ses revendications purement syndicales, il n'a pas failli au devoir national, celui de sauver la nation du péril islamiste. Surtout que l'ex-Fis disputait à la centrale syndicale le terrain à travers son syndicat qu'il pilotait, à savoir le SIT. Membre fondateur du Comité national de sauvegarde de l'Algérie (CNSA), Benhamouda fut également l'un des initiateurs du RND, parti qui avait l'ambition de catalyser le potentiel patriotique et moderniste de la nation contre l'archaïsme.