Juillet 2010 – Partie 1.2 La réelle problématique en particulier de l'écriture de l'histoire authentifiée du chapitre insurrectionnel (1945 -1965) et de l'histoire d'Algérie en générale, demeure encore aujourd'hui plus que jamais au cœur de la légitimation du pouvoir politique et par ricochet du choix constitutionnel du peuple algérien pour son modèle de société dans une nation républicaine « adulte » réellement souveraine et démocratique. Un vieux proverbe du terroir sage, clairvoyant et plein de bon sens stipule : « Les olives sont pressées pour leur huile, les fruits pour leur jus, les fleurs pour leur parfums… Si quelques fois par nature ou par escient, les hommes ou les femmes se sentent stressés ou sous pression, c'est juste la façon sans équivoque de Dieu de faire extraire le meilleur d'eux même face à l'épreuve de la vie ». Malencontreusement en ce qui concerne la société algérienne, meurtrie et encore pieuse sous le joug et la pression d'une dictature vieille d'un demi siècle, bizarrement depuis, rien de concret ou de meilleur ne s'est hélas encore extrait de l'essence patriotique de ses enfants, ni de son élite élargie, excepté dans le passé, le légendaire « miracle » du 01 Novembre 1954, après une léthargie de résistance coloniale de près d'un siècle. L'Algérie fût et demeure encore malgré elle, un tombeau de mensonges et d'intrigues durant la guerre de libération nationale et évidemment par la suite après l'indépendance tronquée émanant des accords d'Evian paraphés avec les français un certain 19 Mars 1962. Même si demain le pays en aurait fini avec son passé tumultueux, de ses anciens maîtres, barbouzes et militaires, le passé arbitraire et traitre, lui, n'en aurait guère fini avec l'Algérie, jusqu'à l'établissement avéré des vérités indignes et commotionnelles de ses dernières 60 années opaques de son histoire contemporaine. Parce qu'aujourd'hui, sans l'ombre d'un doute, pour arriver à chasser d'une manière certaine et irrévocable le régime militaro-oligarque au pouvoir; et pour réussir inévitablement à fonder dans une excellence homéopathique et autodidactique, une république réellement démocratique et efficiente; il est plus qu'impératif de revenir dans le temps et de diagnostiquer – en attendant l'écriture incontestable de l'histoire – certains faits suspects et surtout certaines dérives fatales, traitres et condamnables prises par l'intelligence de l'insurrection algérienne durant l'occupation française et également en postindépendance après le coup d'Etat du 19 Juin 1965, lesquels ont façonné radicalement le destin du pays par avoir, malgré l'ultime sacrifice du peuple, une imposture traitre au pouvoir exécutif géré en un système régalien depuis l'indépendance expropriée par ladite intelligence de l'armée. Une sorte de « Dynastie Boussoufienne » persistante et malsaine, régnante actuellement sous l'ère « Tewfikienne » déjà depuis 20 ans et qui pollue et corrompt toutes les institutions étatiques et obstrue infiniment jusqu'à aujourd'hui toutes les énergies sociales pour l'éclosion d'une véritable démocratie dans un véritable Etat de Droit algérien. D'ailleurs, cet exercice de recherche de la stricte vérité toute crue sur tous les « trous noirs » de la lutte de libération nationale et aussi du bilan des cinquante années du régime dictatorial militaire « indépendant », demeurera – avec les pertes et « défaillances » de témoignages et de mémoires – plus ardu, compliqué et probablement insolvable encore pour longtemps et peut-être à jamais ! Un grand pan de cette histoire de l'autodétermination algérienne voulue impénétrable par des forces occultes, car cela aurait permis assurément et sans faille, d'une part, d'expurger naturellement n'importe quel complot ou quiproquo idéologique, ethnique, religieux ou simplement machiavélique « usiné » et entretenu en pré et postindépendance par des laboratoires actifs à ce jour. Et d'un autre côté, de dénuder tout le sérail mi-centenaire avec ses tentacules étrangères en baissant définitivement l'asservissant rideau qui couvre les apagogies, les auteurs et acteurs qui ont mis en branle toutes les conditions sine qua non de cette « osmose » secrète des intelligences, cette dernière créatrice de ce pouvoir en question. Avant de s'engouffrer dans la manipulation, les labyrinthes ou les impasses de faux sujets et débats stériles qui divisent les algériennes et algériens dans la haine et la suspicion, et surtout qui les éloignent et les font dévier sciemment du vrai nœud gordien national, lequel est à mentionner définitivement et à mettre carrément ci-haut en exergue afin de bien l'expliquer politiquement et historiquement aux générations actuelles et futures : la réelle problématique en particulier de l'écriture de l'histoire authentifiée du chapitre insurrectionnel (1945 -1965) et de l'histoire d'Algérie en générale, demeure encore aujourd'hui plus que jamais au cœur de la légitimation du pouvoir politique et par ricochet du choix constitutionnel du peuple algérien pour son modèle de société dans une nation républicaine, « adulte », réellement souveraine et démocratique. Cela va sans dire pareillement, après moult événements souvent très tragiques de constater précisément avec le recul du temps, sans « matière » à histoire, et obstinément en sens contraire à cette dernière, qu'aucun acteur majeur – de la prétendue famille historique révolutionnaire octogénaire au pouvoir et de sa périphérie depuis 1962 – n'avait fait son mea-culpa en ce qui concerne la démarche bancale et déviée de la gestion de l'insurrection algérienne depuis le premier crime fondateur de l'assassinat de Abane Ramdane, ou de murmurer par exemple au moins un iota de regret pour l'usurpation de la souveraineté algérienne après 50 ans de calvaires, de facéties et de faillites graves totales actuelles du pays, ni pour certains encore vivants, oser avouer toute la VERITE en exhumant finalement et intégralement le « cadavre insurrectionnel » du placard pour sortir l'Algérie définitivement du marasme, avant d'aller à leur tour rejoindre au cimetière les autres personnages de cette histoire algérienne agitée et non encore reconstituée. Un dernier coup de baroud d'honneur que nul n'ose tirer au sein du « gynécée » sous peine en réalité, de faire dégringoler le mastodonte aux pieds d'argile qu'est la direction grabataire et maffieuse de l'intelligence « exemplaire » algérienne, un département interne de l'ANP avec sa « doctrine » d'omnipotence révolutionnaire et paternaliste, maintenant en otage son « propre corps » et la totalité du pays depuis 1962, et bien entendu, publiquement et avec flagrance depuis l'avènement des décideurs en 1992 avec leurs coup d'Etat constitutionnel. Toute une institution militaire républicaine avait apparue squattée finalement par des « dafistes », même retraités, avec encore quelques relais solides « malgaches » au sein de l'appareil de « l'Etat ». Dans la nomenclature des différents statuts étatiques interlopes connus de par le monde, l'Algérie est « dévisagé » même et seulement par les « chuchotements de corridors onusiens » comme un des uniques « pouvoir-collégial-camorra » au monde, usant jusqu'au terrorisme d'Etat pour se maintenir jusqu'à l'heure actuelle, après les pseudo-élections libres législatives de Décembre 1991. Cela se résumerait éventuellement par le fait qu'il y aurait une sorte d'omerta sur un deal bien scellé et invisiblement mis à l'abri par plusieurs générations de « promotions » vraisemblablement des deux bords de la méditerranée, sous couvert d'une « couche locale de couleur vert militaire ». Et gare à celle ou à celui qui oserait décaper ne serait ce qu'un zeste de ce « vernis kaki » lequel avait déjà laissé sur le carreau quelques vaillants patriotes justes et téméraires exécutés par sa toxicité meurtrière. L'exemple de l'attentat en direct à la télévision du feu président Boudiaf en 1992 était largement patent, et à bien des égards très dissuasif quant à cette ligne rouge tracée par le pouvoir, rendue infranchissable à jamais pour quiconque sous peine de laisser sa peau ! Indubitablement, quand on laisse dans le temps se prolonger une iniquité originelle traitre, on ouvre la voie aux innombrables injustices suivantes, et Seul Dieu sait combien il y en avait eu depuis le début à ce jour durant toute cette saga algérienne qui n'est guère terminée. En réalité, ce fut une calamité et une abjection « révolutionnaire » honteuse du siècle passée ! Non seulement, il y avait eu une confiscation de l'indépendance algérienne, mais également au préalable, une mainmise malicieuse et « médiocre » de la lutte de libération nationale par « les liaisons générales » du CCE. Le rejeton « infecté » de la fameuse organisation secrète (l'O.S), devenu plus tard avec la constitution du GPRA en 1958, le Ministère de l'Armement et des Liaisons Générales (MALG), les nouveaux services secrets algériens, l'aïeul de l'actuel DRS, dirigé par le colonel Abdelhafid Boussouf alias Si Mabrouk. D'après les différents témoignages durant trois générations, les quelques documents accessibles publiquement des deux bords de la rive de la méditerranée et les évènements de coulisses du FLN, le fil d'Ariane nous dirige continuellement envers ce rôle joué du MALG lequel parait avoir été « disproportionné et obstinant » au regard du « Choix » fait par la haute instance intelligente de l'insurrection algérienne – les (3.B) Boussouf, Belkacem, Bentobal – de privilégier secrètement la voie « diplomatique » sur le combat armé, tout en « entretenant » cyniquement les wilayas de l'intérieur dans l'illusion rêveuse que l'ALN pouvait vaincre militairement l'Armée française. Ce fut et ce serait toujours aux yeux de l'intégrité politique nationale par rapport à la déclaration du congrès de la Soummam de 1956, le principal acte arbitraire « fratricide » causé au peuple algérien et à ses réels maquisards « intramuros », commis par la haute « instance intelligente » extérieure du FLN. Sûrement, fut-ce été déjà un choix « révolutionnaire réfléchi », géostratégique et lucratif de part et d'autre, vu comment la fin avait justifié les moyens des suites du conflit et les tragédies suivantes survenues avec son état d'exception vénal post indépendant ? Ou bien serait-ce été hélas plus évident aujourd'hui que jamais, cette pierre angulaire du culte du secret laquelle n'arrivait plus en vain à accoucher depuis le commencement, même nommément à voix basse , de reconnaitre dans ce Choix, l'acte de naissance de la « matrice traitre » au sein de Mère Algérie ? Peut-être l'entrée en action tacitement de l'instinct attentatoire du parjure originel de la plus haute trahison d'une Histoire jadis « Révolutionnaire » ? Une constatation d'une histoire tronquée, falsifiée et tant ergotée à son peuple et aux autres pour camoufler dans la pérennité et la tradition du black out total coutumier du régime, le reste de l'immense partie cachée de l'iceberg algérien ! Absolument affirmatif ! Puisque à maintes reprises « l'histoire » se répéta pour différents faits et évènements et nous révéla sous d'autres angles, le même scénario « cloné » à chaque fois. Tout intellectuel algérien ne peut manquer de s'interroger sur la grave coïncidence suspecte de retrouver la même similitude ténébreuse de la gestion opérationnelle du MALG et de ses méfaits sur l'insurrection algérienne, et de celle de son « petit-fils » le DRS des années 1990 dans sa causalité de la « fracture » de l'ère politique démocratique algérienne et de sa gestion par la suite d'un terrorisme d'Etat sournois, monté dans un décor de « maquis islamistes », osant fissuré du même coup, le seul « ciment » ancestral et bouclier national anti-danger de tous les temps en jouant avec des « fatwas » coraniques enflammées à l'incitation au meurtre dans un contexte de « jihad islamique » totalement erroné et vidé de son essence spirituelle et étranger à la culture algérienne ou maghrébine. Une imputation machiavélique certaine, contre nature et sans morale, afin de s'éterniser encore au pouvoir et de s'enrichir de la « caverne » d'Ali Baba devant les yeux, actuellement, de presque de 36 millions d'algériennes et d'algériens, témoins impuissants de toute une nation en perpétuelle déliquescence. Avec le recul du temps et l'évident constat de la forfaiture continue à ce jour au sommet du pouvoir dans une société rendue malgré elle, de plus en plus, gâtée par la corruption et la dégénérescence dans tous les domaines, assurément tout porte à croire aujourd'hui, à moins qu'on soit atteint d'une « cécité subite intellectuelle », qu'il y avait eu certainement un lourd « noyautage ennemi » à l'aube même de l'éveil national. Une sorte « d'infiltration incestueuse » obéissante toujours sans aucune faille au corollaire majeure des premières « souches renégates » subséquemment « initiées et conditionnées » dans les fâcheux « hasards » des guerres contre-insurrectionnelles, dont la France se trouvait être la mère-spécialiste de tous les temps. Des aléas d'une guerre souterraine jamais avoués et qui avaient forcé plus tard l'appropriation sans délai de l'histoire et de sa falsification avec un premium de prétexte de « légitimité historique » pour les « héros » des frontières algériennes, en créant dans la foulée, ce rapport de force patrimonial « subjugué et légué » par le cabinet noir de l'intelligence coloniale, en ce qui attrait au future exercice du pouvoir en Algérie depuis 1962 avec le même personnel, présentement gérontocrate, toujours actif et réactif et qui ne s'est jamais renouvelé depuis des décades. Un maudit imbroglio qui s'est imposé avec le temps à la destinée de l'Algérie pour différentes raisons, mais l'une d'entre elles, qui demeure et perdure obliquement avec une « corrosion » sans fin et suicidaire, c'est encore cette médiocratie et cette incivilité de plus en plus évidente de la société dans un « conditionnement » suspicieux de longue date, stationnaire, anesthésiant, mis en place par un pouvoir félon, rendues comme « invincibles » jusqu'à ce jour par l'élite légitime et intègre de la nation algérienne, devenue aujourd'hui multinationale – comme l'E.N de football – mais hélas inlassablement « contaminée », éparpillée et en situation de dissonances et de conjonctures de chasse gardée. Pour situer l'élan de l'action et la compréhension du cas de figure algérien par son « osmose » secrète des intelligences, l'agence américaine de renseignement avait toujours tenté de causer de sérieux problèmes à la France et à ses « services » en utilisant toujours « le joker algérien » ! Une arme fatale contre le « talon d'Achille » de la république française ! Pendant que l'ancêtre de la CIA, l'OSS (Office of Strategic Services) déjà installée dans son tout premier bureau à l'étranger à Tanger en 1942, pour préparer la réception de la flotte militaire américaine en Afrique du Nord, et aussi surtout pour collecter des informations et conduire des actions « clandestines » et « non ordonnées », dans la région méditerranéenne, par d'autres « organes » y compris celui de la mafia sicilienne . L'office américain avait détecté en même temps le sentiment spontané général anticolonial du peuple maghrébin et de son désir croissant, pendant la deuxième guerre mondiale, pour son autodétermination et à sa souveraineté. L'un des premiers « atout » de la future CIA venait déjà d'être constitué pour une étude à court terme de déstabilisation de la France et de ses territoires d'Afrique du Nord après le conflit mondial. D'après une fuite d'un ex- conseillé de l'Elysée, un ancien juif natif d'Algérie, un des plus anciens conseillés que Mitterrand avait eu en son service, il avait laissé souffler un jour dans une émission télévisée de faible audimat, animée par un autre journaliste de renom, pied noir également, la certitude irréfutable de l'infiltration de l'agence américaine dans la première mouvance libératrice algérienne. Le fort sentiment national de liberté et la forte volonté du peuple algérien avaient été si présents et mûrs à l'époque que l'occasion avait été inratable pour les services américains « d'exploiter » cet état de fait pour une éventuelle influence manipulatrice d'empresser le cours des événements politiques par lequel pouvait retarder ou même neutraliser la France, quelque que soit son model expansionnisme d'après guerre 39/45, et de la « maintenir» occupée avec un « désordre maghrébin, surtout algérien » dans un début de politique de rideau de fer avec l'URSS. Ce qui avait été initialement convenu de fêter la libération du monde du fascisme d'Hitler dans une marche de liesse populaire comme partout ailleurs dans le monde, s'est transformé par « inadvertance » en une marche de revendication nationale à l'indépendance en Algérie, avec en prime, un certain Messali El-Hadj bravant pour la première fois le premier drapeau algérien. Le « déclic » collectif psychologique et militant du peuple algérien avait été actionné en montrant pour la première fois au monde, après une longue somnolence (74 ans exactement), sa capacité encore existante à s‘auto-émanciper. Sans doute, l'un des premiers pires coups tordus de l'OSS/CIA à l'étranger, avait été manifestement la manipulation en partie, de poches violentes des mouvements de gauche et d'extrême gauche franco-algérienne – dans toutes ses souches ethniques – en France et en Algérie, pour combattre le communisme dans la métropole française et en Europe occidentale. Les « premiers instincts » formels d'actes terroristes urbains dans l'histoire d'un pays musulman avaient été « inoculés» macabrement et effrontément sans que l'OSS (ou ses organes) ne « jauge » réellement de son geste fatal manipulatoire. Ce qui avait été quelque part, « subversivement parlant », la mise à feu de la mèche de l'explosion des massacres de Mai 1945 dans l'est algérien avec des milliers de victimes. La réplique des forces coloniales avaient été si barbare et surdimensionnée que gravement beaucoup de sang avait été coulé. Le carnage avait suscité une haine et une vengeance éternelle dans la mémoire vivante de l'imaginaire algérien. Cela avait dépassé complètement les attentes des services américains. Le compte à rebours avait sonné son glas ! Désormais, rien ne serait plus jamais comme avant en Algérie, la France venait d'avoir une secousse tellurique politique engendrant une guerre d'insurrection neuf ans plus tard sur son propre « sol » et une chose « inattendue » arriva pour l'establishment français, un changement de république en 1958. La vulnérabilité de la France avait été totale. D'ailleurs, c'est ce qui avait motivé en sorte la méfiance extrême du général De Gaulle vis à vis des américains et à être plus lucide et ‘projectionniste' – sous la pression du mouvement indépendantiste annoncé et encouragé dans le tiers monde – dans sa « résolution », fignolée auparavant et ficelée par ses « services » de l'embarras algérien, en nourrissant en catimini un caprice d'une « chasse gardée » qui rapporterait de gros dividendes pour la France dans quelques années. En vérité, le général aurait juré dans son fort intérieur qu'il ne quitterait pas l'Algérie les mains vides au début d'un défi mondial d'essais d'armes nucléaires et d'accaparement de richesses énergétiques, la « vache à lait » avait été découverte à Hassi-Messaoud ainsi que le « plateau laboratoire » de Reggan à peine distant de 3000 km de Marseille, et que la « politique » de De Gaulle serait bénéfique un jour ou l'autre pour le future et que ça couterait moins chère à la France. Pas du tout bête la projection du général ou plutôt celle de l'intelligence de ses « services » ! En fait, le destin tumultueux et dramatique du pays débuta vers la fin de la deuxième guerre mondiale. Un « accident de parcours » qu'avait causé la guerre froide avec tous ses dommages collatéraux y compris d'une lutte « hâtive » révolutionnaire algérienne fratricide à l‘autodétermination avec un « banco » gagnant d'avance pour la France en commençant à « divorcer » tragiquement et « physiquement » avec ses territoires, oh longtemps occupés de l'Afrique surtout celle du… Nord ! Sans vouloir jouer avec la fibre patriotique de qui que ce soit, ni de considérer, loin de là, les valeureux martyrs comme du bétail vainement sacrifié ou comme de la chair à canon, ni d'altérer l'image de nos glorieux héros, y compris Boussouf ou Messali, ni aussi offusquer les moudjahiddines encore vivants, ces derniers « intramuros » dont la majorité qui avaient crû à la cause et réalisé leur mission impossible – avortée – avec leurs moyens de bords moribonds et « démunis » que ce soit en moyens et aptitudes d'intelligences et de stratégies ou en moyens militaires et de logistiques. Trêve d'hypocrisie et d'orgueil mal placé ! Pour une fois, il faut le dire sans ambigüités ni honte. La « révolution » algérienne avait été au dessus des moyens de ces initiateurs, mais heureusement la volonté du peuple était à chaque fois présente par sa foi en dieu et par sa soif de vaincre l'asservissement d'un colonialisme plus que centenaire et d'aspirer à la liberté une fois pour toutes et à tout prix, surtout après les sanguinaires massacres de Mai 1945. Presque tous les anciens cadres de l'O.S qui fût ex-militaires ou civils issus de « l'implosion » du PPA/MTLD étaient de jeunes adultes dynamiques, dont la majorité fichée par les R.G et la DST, ils étaient investis d'une autorité parfois terrible, souvent barbare, toujours absolue. Provenant de divers horizons de la société, ayant gagné leurs galons sur le terrain avec en commun un « idéal » d'indépendance national et pour certains une ferveur patriotique infaillible « zélée » voulant passer à l'action armée dans les plus brefs délais, malgré les conseils de l'autre tendance intellectuelle « néo-messaliste » et de l'association des Oulémas, tous les deux modératrices contre la précipitation d'un déclenchement hasardeux et sans préparation d'une insurrection armée. Une attitude et un attentisme temporaire raisonnable par rapport au constat et à l'assise creuse, sociale et politique de l'époque, afin d'éviter des dommages et dégâts irréversibles, parce qu'il faut se l'avouer et sans aucune tergiversation, l'ennemi était certes cette France officielle de la métropole et ses forces armées expulsées par un peuple fatigué de tous les sacrifices, mais l'antagonisme de 132 ans de colonialisme français était aussi également déjà « dilué » dans ce dernier sous divers facettes, et hélas malgré tous les efforts de « souches » consentis, quelques traces « hybrides » indélébiles demeurent en quelques sortes présentement, avec comme preuve intrinsèque, cet article écrit dans la langue de Molière, bien que Kateb Yacine la définissait comme un « butin » de guerre, une nomenclature judicieuse et appropriée de ce dilemme et drame politico-social-culturel algérien, lequel était constamment depuis la nuit des temps en « gestation » maffieuse, criminelle et assidûment « dérobée » et qui de surcroit ne s'est vainement jamais délivrée en conséquence depuis cette indépendance « estropiée ». Cependant et à propos de la ferveur patriotique infaillible et « zélée » de nos cadets de l'O.S, on ne sait nullement si c'est « génétique » ou inné au paradigme mental du caractère algérien, car on distingue clairement, encore une fois, la même similitude « clonée », violente, intrépide, « kamikazée » et politiquement novice par laquelle avait baignée l'ambiance de la tendance islamiste voulant s'investir dans le maquis armé après Décembre 1991. On dirait que c'est l'effet certainement du mouvement de « l'osmose » quand celle-ci réintègre l'ordre de la trajectoire de sa mission créatrice ! Le légendaire épiphénomène de la nuit de la Toussaint rouge et de ses fils dépassa largement l'exploit tactique et rusé, caricaturalement parlant bien sûr, de celui de la camorra américaine avec sa « nuit lépreuse » quelques années auparavant où Lucky Luciano avait manigancé et réussi l'exécution de 40 attentats maffieux à travers plusieurs Etats aux USA en une seule nuit, pour recréer le nouveau syndicat du crime roulant avec les mêmes règles du jeu jusqu'à date. En fait, le parallèle de l'ingéniosité (expressément de l'action organisationnelle, hors motivation) est pour dire que la prouesse du « concile » des 22 (CRUA) fut historique d'avoir réussi en un court laps de temps, – avec quelques vieux fusils de chasse, couteaux, haches et bombes artisanales – la première et seule opération d'un déclenchement armé jamais synchronisé de toute l'histoire d'un pays avec plus de 70 attentats répartis sur 17 endroits de tout le territoire national en l'espace de quelques heures. Le 01 Novembre 1954 fut une intention et un acte collectif réellement prodigieux et courageux après un long assoupissement de la résistance et du militantisme. À cette époque, l'authentique « yes we can » algérien, le « wellah ghir gadrine » ou bien le « ih a nizmir » vernaculaire issu de la racine, claironné d'Allah Akbar plein de foi, avait fusé et ratissé très large, même au fin fond arrière du pays, pour profiter de cette vague révolutionnaire que Larbi Ben M'hidi avait « jetée » dans la rue ! Est-ce que ce « miracle » – volontaire et collectif des ainés de la patrie et du peuple – pourrait être réitéré dans son extension au contexte actuel avec la nouvelle génération dans un pacifisme marquant les annales de ce début du 21ème siècle ? La technologie de l'information avec ses « armes » furtives et silencieuses le dira dans un proche avenir. Les fusils de chasse ont laissé la place depuis belle lurette aux drones et aux virus de tous genres dans un combat « cybernétique » ponctué d'un terrorisme télécommandé et « résiduel » partout dans le monde, dépassant tout entendement « onusien » des « intelligences » les plus averties ! L'histoire de cette lutte insurrectionnelle algérienne pour l'autodétermination était une guerre tragique et « intestine » certes, mais elle était aussi notamment subversive et terroriste, un « pugilat » subreptice de barbouzes de l'ombre lesquels se sont tissés en organisations étatiques vers la fin de la guerre mondiale comme par exemple, l''OSS en 1942 l'ancêtre de la CIA créée en 1945 ou le SDECE français en 1945 avec la DST en 1944, le CAB 1 ou 5ème Bureau marocain en 1956, les services égyptiens en 1952 et plus tard, les L.G (liaisons générales) du CCE algérien par lequel il y avait eu un flottement ombrageux de 4 années à l'image de l'opacité actuelle du régime pour pouvoir donner naissance en 1958 à un « bébé malgache né déjà avec sa moustache », car ce dernier était le seul ministère (MALG) solidement constitué auprès d'un nouveau GPRA virtuel au départ, singulièrement après la disparition ou de la mise à l'écart des vrais barons de la révolution algérienne et jusqu'aux premiers rounds des négociations secrètes avec la France. Cela rappelle certainement la similitude de l'éclosion subite et de l'épopée fulgurante d'une organisation post indépendante en l'occurrence le parti politique du RND en 1997 avec Ahmed Ouyahia à sa tête, en pleine période de massacres collectifs et de terrorisme d'Etat. Encore un autre remake du « clonage » habituel servi par le cabinet noir avec un différent procédé « post indépendant » factice ! En tous cas, le monde secret de la guerre de coups tordus, sans pitié, des services, avaient amplement prévalu dans les événements insurrectionnels d'Algérie, et même si «l'historiographie» des services du FLN toujours criarde en parti par sa non-authentification des faits et par son manque d'objectivité des rôles assumées par ses principaux acteurs, mérite qu'on s'attarde, particulièrement et sans faute, sur le premier directeur des services de renseignements algériens, le colonel Si Mabrouk. Ce serait prendre un pari hasardeux de faire de la « fiction à la Coplan » quand on sait que rien de tangible n'a encore été rédigé sur le parcours de Boussouf et que les écrits inspirés par les faits d'armes de ses compagnons se comptent sur les doigts de la main et sont de l'ordre du…grimoire ! Issu d'une famille pauvre, il avait réussi à décrocher son brevet. Il avait sans doute aguerri sa personnalité en se frottant très jeune à la psychologie de la foule en travaillant comme « coursier ». Son adhésion clandestine au PPA/MTLD fut toute une aventure espérée pour lui qui honnissait le colonialisme à chaque fois qu'il respirait. À 21 ans, il fut cadre de l'O.S. Son engouement à la politique le balançait de « gauche » comme de « droite », d'ailleurs comme dans ses lectures favorites. D'après un témoignage personnel de Mohamed Harbi, Boussouf pouvait s'abreuver par exemple de « Que faire » de Lénine, comme de « l'Ère des organisateurs (The Managérial Révolution) de James Burnham. Tout le monde connaissait plus ou moins Lénine, quoique peu d'algériens, du moins en ce temps-là, aient lu son œuvre. Sans parler de l'Ère des Organisateurs de James Burnham, le père de la philosophie du libéralisme actuel. Sa flexibilité de la « chose » politique était tout à fait étonnante. Mais ce qui l'avait sans doute pré conditionné et façonné formellement à ce qu'il allait être, fut d'abord la clandestinité du PPA et ses « méthodes exécutives », ainsi que fondamentalement, la découverte et la lecture assidue de la « bible » des barbouzes et des polices politiques : « Le viol des foules par la propagande politique », un livre écrit par Serge Tchakhotine (1883-1973), un élève d'Ivan Petrovic Pavlov. Ce livre avait été censuré par le ministère français des Affaires étrangères en 1939, détruit par les Allemands après avoir occupé la France, interdit de publication et de vente sur tous les territoires occupés par Hitler. Ce qui prouve, s'il en était besoin, de sa valeur « pratique » pour le colonel Si Mabrouk, vu son ascension rapide au sein de la haute hiérarchie de l'instance gérante de la lutte de libération nationale. Principalement, il était le géniteur capital du culte du secret et de la clandestinité, l'inaugurateur du mode de l'assassinat politique et surtout le fondateur du « syndrome de l'impasse constitutionnelle algérienne » avec son Etat-policier post indépendant en lui léguant des centaines de cadres qui avaient pris en charge les services essentiels et sensibles de l'Etat, en matière de télécommunications, de sécurité, d'administration et de diplomatie en devenant les dinosaures du régime. Qu'on en juge franchement depuis 1962, le MALG avait produit : 2 Chef d'Etat, 15 généraux, 70 colonels, 2 chefs de gouvernement, 25 ministres, 20 walis et 35 ambassadeurs entre autres, sans compter près de 50 tonnes de documents classés confidentiels, originaires de la base Didouche en Libye, qui figurent actuellement dans les statistiques de renseignements de la maison DRS. Le patron du MALG fut l'un des rares « rescapés » de la razzia de la DST exercée au début des années cinquante contre les cadres de l'O.S, car il était devenu un expert de l'escamotage, un véritable génie de l'ombre, un clanique suspicieux et instinctif. Sa position à la tête de l'intelligence algérienne et aussi en étant le grand « B » ascendant des trois « B », le triumvirat prépondérant du FLN de l'époque qui se composait de deux beaux-frères du constantinois et d'un « petit lion » du Djurjura, lui avait permis de désigner les chefs régionaux. Il détenait la haute main sur le filtrage et l'aiguillage des nouvelles recrues. Il avait copié, comme par « magie », le même organigramme et découpage territorial militaire de l'armée française en Algérie. En même pas quelques mois après 1956, après un début indigent de la révolution par ses moyens humains, logistiques, médicaux et autant financiers, cet ancien livreur d'à peine 30 ans avait eu une facilité déconcertante pour l'acquisition des moyens généraux digne d'un service de renseignement, avec un budget à disposition de plusieurs centaines de million de francs. Sans compter d'autres centaines de million en faux billets et fausse monnaie. Il brassait avec le milieu spéculateur international et sa base de données de ressources remplissait son fameux calepin en cuir noir, son « blackberry » personnel avec quelques numéros de téléphones appartenant à de tierces hautes personnalités ou d'organisations importantes qui avaient de quoi faire retourner brutalement les chouhadas dans leurs tombes. Il avait été celui qui n'hésitera pas à dresser des bulletins de renseignements quotidiens sur les gens de l'état-major qui les taxait de manques de réflexions et d'innovations pour se couvrir de la plainte officielle de l'EMG en 1961, lequel après avoir entendu les échos de toutes les régions, quand à l'approvisionnement en armes qui faisait « défaut » cruellement depuis déjà plus que deux ans. Cependant certains constats objectifs devraient être mentionnés, la vérité est que les services spéciaux français étaient des experts dans la subversion, l'infiltration et surtout le « retournement ». De quotient beaucoup plus supérieur au MALG, ils savaient presque tout d'avance et avortaient presque tout projet secret du FLN, dû à l'écoute des transmissions, la filature, le renseignement, la délation, la torture et notamment les agents doubles. Déjà au début de 1955, le Colonel Jacques Morlane, directeur du SDECE, perplexe et inquiet de la situation et de l'insurrection algérienne ainsi que de la pression permanente de la décision politique du cabinet noir français, influencé par le puissant lobby colonial, il avait posé la question sésame à son stratège agent instructeur, le Capitaine Krotoff, ce dernier fut plus tard la raison de la perte de Mustapha Benboulaid avec son idée diabolique de radio piégée : « Krotoff ! Quel pourrait être, à ton avis, le meilleur moyen de noyauter et d'infiltrer le FLN, sûrement et à long terme ? » Le capitaine lui répond: « Mon Colonel, la seule place où une « brique » est bien cachée…c'est bien évidemment dans un mur ! ». Fut cette chose faite et renouvelée plusieurs fois ? Il n'y a que le présent astringent d'aujourd'hui qui puisse répondre à cette question, en avouant de manière crue et funeste, que ce ne fut guère depuis, l'affaire d'une « brique » qui était tombée sur la « tête » de la nation algérienne, mais un semblant d'une avalanche continue de toute une « muraille » de Chine ! Alors que sur le terrain militaire, la cause était entendue et bouclée à la fin du premier semestre 1959 pour la France, dès lors, que Georg Puchert, principal fournisseur d'armes du MALG, manipulé dés le début par le commandant Gérard Larzac du SDECE à Tanger et assassiné par les officines de ce dernier le 03 Mars 1959 à Frankfurt en piégeant sa voiture d'une bombe. Et qu'aussi le général Challe pouvait annoncer au général De Gaulle qu'il existait désormais une solution militaire au problème algérien en clôturant le pays par des lignes électrifiées. Tactiquement, ce fut le tournant de la lutte en l'étouffant dans l'œuf, et en obligeant un « no man's land » pour piéger l'intelligence algérienne à déplacer son QG au Maroc et en Tunisie nouvellement sous « protectorat » français et de l'accueillir dans « les bras de Morphée » ! Aussitôt, aucune balle ne traversa les frontières pour différents «prétextes» et les négociations secrètes avec la France avaient déjà bel et bien commencées, le spectre de la future «indépendance confisquée» paraissait à un horizon proche pour « l'élite » que Bouteflika avait reconnu, il n'y a pas si longtemps, sur le canal d'El-Jazzeera TV, en revendiquant, sans honte ni humilité, à qui revient « judicieusement » cette « paternité de la révolution algérienne ». Egalement, les services spéciaux français étaient au courant – comme de nos jours d'ailleurs – des ristournes faites aux profits des acheteurs et intermédiaires sur les contrats et commandes d'armement que Boussouf et Cie passaient à Puchert et à ses réseaux d'ex-nazis en Europe occidentale. Georg Puchert, un autre « ingrédient » de cette « osmose » des intelligences. Ce lituanien ex-agent du KGB russe, fiché chez les services français et du Mossad, ironie du sort, mort en martyr pour la cause du FLN avec ses cendres rapatriées au cimetière d'El-Alia en Mars 2007. Son « engagement patriotique » fut nourri par la promesse corruptrice de Krim Belkacem de lui discerner le futur ministère de la marine marchande de l'Algérie indépendante. Quelle idée oligarchique fusait déjà au sommet en 1958 !? Connu aussi sous le sobriquet de « Capitaine Morris» pour son trafic maritime de cigarettes Phillip Morris, trafic qui facilitera l'infiltration en 1955 de la taupe Mario Calvert alias Pedro du SDECE (présumé assassiné bien avant par l'O.S à Laghouat) dans le cercle exécutif maffieux et familial du trafiquant d'armes, tout en s'amourachant naturellement en plus de la fille de celui-ci, Marina Puchert. Les services français étaient aux premières loges quant à la réalité du business de Boussouf, ils avaient pratiquement le carnet de commandes du FLN dans les mains. Cette taupe de « Calvert » avait été la cause de la perte de 2.5 milliards de francs au trésor du FLN, 2500 tonnes en armement arraisonnés, sabotés ou saisis. De l'aveu du commandement militaire français, les services spéciaux avaient permis la saisie d'un tonnage équivalent à celui qui fut récupéré au combat par l'Armée, au cours des sept années de guerre d'Algérie. (À suivre partie 2.2) A.By