Le rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD), a estimé, hier, que la révision du code communal et de wilaya, est une opportunité pour engager le débat entre les élus eux même, et entre eux et les citoyens. S'exprimant, hier à Zéralda (Alger), à l'ouverture du congrès des élus progressistes, le président du RCD, Mohcine Belabbès, a estimé que «la révision du code communal et de wilaya en préparation est une opportunité à saisir, pour engager le débat d'abord entre les élus eux-mêmes, et avec les citoyens dans un deuxième temps». Il s'agit, selon lui, «d'identifier les besoins en renforcement de capacités des communes et des wilayas, de lister les bonnes pratiques en termes de coopération et d'échanges dans le cadre de l'intercommunalité, mais aussi de réfléchir à l'animation d'entités plus petites, comme les quartiers, et surtout les villages, qui demeurent des foyers autour desquels s'organise une partie importante de la vie sociale et de plus en plus économique dans de nombreuses localités». Pour Mohcine Belabbes, il s'agit également «de réfléchir à un projet de refonte du code communal et du code de wilaya, pour aller dans le sens de la décentralisation, avec une meilleure définition des compétences des assemblées locales, une délimitation de leurs secteurs d'interventions et d'actions, la clarification des règles de leur fonctionnement et des rapports entre leurs organes internes et leurs prérogatives respectives, l'amélioration du statut de l'élu local, l'assouplissement des contrôles de tutelle, et enfin, consacrer les principes de coopération, de solidarité et de libre administration». L'objectif est «d'asseoir une pratique politique innovante et performante, et de consacrer l'élu dans son rôle d'entrepreneur des politiques publiques. Cette refonte doit prendre en considération la réalité de l'organisation territoriale et sociale dans les différentes régions de notre pays», estime le président du RCD, qui a pris comme exemple, le village «connu de tous comme entité structurante de notre société rurale, avec une concentration importante d'habitants, doit être intégré dans notre réflexion pour lui conférer un statut juridique, et pourquoi pas, une reconnaissance légale comme subdivision territoriale, avec un champ de compétence bien défini». «La vie et l'action collective pluridisciplinaire qui y règne, avec des instances de gestion et de médiation démocratiques représentatives, ne peuvent être ignorées pour tout responsable. C'est un passage obligé pour le renforcement de la participation de la population au processus de prise de décision, et la promotion du développement socio-économique au niveau local», estime encore Mohcine Belabbès. «D'autres aspects importants de la vie des collectivités locales rendent nécessaire l'existence d'une structure performante de nos élus pour réfléchir, apporter assistance et conseils, voire entreprendre des démarches solidaires auprès des institutions, afin de résoudre des problèmes spécifiques», souligne le président du RCD qui relève que «les communes gérées par le RCD subissent des entraves». La rencontre des élus du parti signifie pour Mohcine Belabbes, que «le parti assumera toutes ses responsabilités, et déploiera tous les moyens dont il dispose pour mener à bien cette mission capitale». «A chacun de nous sur le terrain de faire de son mieux pour montrer que la gabegie, la bureaucratie et la corruption qui prévalent dans la vie publique ne sont pas une fatalité», a-t-il par ailleurs souligné, relevant «la mauvaise gouvernance des dirigeants, exerçant au niveau des plus hautes sphères du pouvoir et de l'Etat», qui a déteint, selon lui, «sur toutes les institutions à tous les niveaux de responsabilité, et gangrène tous les secteurs d'activités de la vie économique et sociale du pays».