La rencontre nationale sur le développement des zones frontalières aura lieu aujourd'hui et s'étalera jusqu'à demain au Centre International des Conférences (CIC) d' Alger. «L'objectif de cette rencontre est de vulgariser la stratégie nationale en matière d'aménagement et de développement des zones frontalières et des espaces géostratégiques», a fait savoir hier le ministère de l'Intérieur, des Collectivités locales et de l'Aménagement du territoire dans un programme détaillé sur cette rencontre. La même source précise que la rencontre permettra la mise en œuvre de la stratégie nationale en matière de développement de ces espaces, déclinée en plans programmes à travers les études d'aménagement et de développement des zones frontalières, et ce, de manière concertée, dans une vision multisectorielle et transfrontalière qui permettra de dégager un Programme Spécial de Développement des Zones Frontalières. Elle sera aussi, selon la même source, une occasion pour veiller à la mise en cohérence des actions de développement des zones frontalières déjà initiées au niveau local. Concernant les démarches opérationnelles et la priorisation de l'action prévue, pour chacune des neuf (09) zones frontalières définies par le SNAT (2030), une étude spécifique d'aménagement et de développement des zones frontalière est instituée, précise la source ministérielle. Expliquant que ces études définiront de manière concertée, dans une vision multisectorielle et transfrontalière, un Programme Spécial de Développement des Zones Frontalières, dont l'objectif est de rattraper certaines insuffisances, fixer la population par l'amélioration du cadre de vie du citoyen (habitat, éducation, enseignement, formation, santé, emploi, énergie, AEP, assainissement, routes, …etc.), relancer et impulser une dynamique de développement et promouvoir l'attractivité de ces territoires. Concernant le déroulement de cette rencontre, pour le premier jour, deux grands ateliers techniques seront organisés ; le premier aura pour thème l'Organisation spatiale et la mise à niveau socio-économique durable des territoires frontaliers, et le deuxième la Gouvernance et les perspectives du développement transfrontalier. Sont prévues aussi nombre d'allocutions de plusieurs chefs de départements ministériels, à l'instar de celle du ministre de l'Intérieur, des Collectivités locales et de l'Aménagement du territoire, Noureddine Bedoui, ainsi que d'autres ministres et représentants de ministères. Des communications d'experts nationaux et étrangers et des interventions des walis des wilayas frontalières sont aussi au programme. Pour la deuxième journée de cette rencontre, le programme connaîtra une restitution des recommandations des travaux d'atelier ainsi que la clôture des travaux de la rencontre. Parmi les intervenants qui seront présents durant cette même rencontre figurent les représentants des institutions et organismes nationaux, les membres du Comité intersectoriel de suivi des études d'aménagement et de développement des zones frontalières, les représentants des Universités, Instituts et Ecoles, les représentants des organisations patronales, les représentants des Chambres consulaires nationales et les représentants des grandes entreprises nationales. Equité Concernant l'application du programme du gouvernement sur le terrain, la politique nationale d´aménagement du territoire vise une répartition adéquate sur tous les plans. «La politique nationale d´aménagement du territoire englobe l'ensemble des stratégies et actions qui visent la répartition adéquate de la population, des activités économiques et des infrastructures, en tenant compte des spécificités des territoires et en veillant à assurer, dans le cadre du développement durable, l'équilibre, l'équité et l'attractivité de l'ensemble des espaces du territoire national», a précisé la même source, ajoutant que «l'enjeu de cette politique n'est donc pas d'accompagner les territoires les plus dynamiques en structurant leur dynamisme, mais également et surtout en veillant à l'intégration des espaces les plus enclavés qui accusent un retard dans leur développement». De ce fait, les pouvoirs publics attachent une importance capitale à ces zones, d'où la nécessité de la mise en place de programmes spécifiques de développement socio-économique, visant l'amélioration des conditions de vie de leur population pour leur permettre de s'inscrire efficacement dans la dynamique économique nationale et s'ouvrir efficacement sur les échanges transfrontaliers, explique-t-on. Sur le plan législatif, le même programme du Miclat ajoute que la politique nationale de développement des zones frontalières s'inscrit dans le nouveau contexte institutionnel du pays qui est marqué par l'adoption par les pouvoirs publics du schéma national d'aménagement du territoire (SNAT) à l'horizon 2030 (Loi 10-02 du 29 juin 2010), qui confirme que «chacune des parties du territoire national, y compris les zones frontalières, est un élément de notre patrimoine et nous devons reconnaître à chacune d'entre elles le droit de se développer et de prospérer dans le cadre d'une stratégie globale et maîtrisée». Cette stratégie est confortée par l'importance accordée à ces espaces par la Loi n°16-01 du 6 mars 2016 portant révision constitutionnelle, qui précise qu' «en aucun cas, il ne peut être abandonné ou aliéné une partie du territoire national», et aussi par le Plan d'action du gouvernement du mois de septembre 2017 pour la mise en œuvre du programme du Président, qui prévoit pour les bandes frontalières un effort accru de développement, notamment pour la création d'emplois et de revenus».