Les habitants de la localité de Mouafkia près de l'aéroport, à une dizaine de km au nord du chef-lieu de wilaya de Chlef, éprouvent depuis plus de 20 jours des difficultés à s'alimenter en eau potable par le fait que les robinets sont à sec. Et selon leurs déclarations, le problème proviendrait de la panne au niveau la canalisation principale de la station de dessalement, mais pourquoi certains quartiers de la commune de Chlef sont alimentés normalement ? Ils ont fait savoir que «Nous avons interpellé toutes les autorités en vain. Pour boire, nous n'avons qu'une seule solution, acheter une citerne à 1.200DA. Avant la station de dessalement d'eau de mer de Ténès, on nous alimente à partir des nappes phréatiques». D'après eux, la superficie de la localité de Mouafkia qui est de 04 km² dispose de plus de 200 nappes phréatiques et malgré cela, les robinets sont à sec. Outre les ménages, l'ensemble des commerçants des établissements scolaires s'en plaignent et ne savent plus à quel Saint se vouer ! Ainsi, des citoyens et des commerçants, visiblement outrés par cette crise d'eau potable qui persiste encore, ne cessent de lancer des appels de détresse aux responsables concernés, à travers les ondes de la Radio locale. Des appels qui n'ont pas tardé à faire réagir la Direction de la société en charge de la gestion des réseaux d'alimentation en eau potable (AEP), l'Algérienne des eaux (ADE) en l'occurrence. En effet, le directeur de l'unité ADE de Chlef a informé les protestataires avant-hier qu' «une perturbation dans la distribution d'eau potable est intervenue en raison de la rupture de la conduite de diamètre 1200 mm. On sait très bien que cette localité a été sérieusement affectée par la pénurie d'eau potable. C'est vrai, avant ils étaient alimentés à partir de 03 forages ensuite il y-a eu un rabattement de ces nappes où le débit a baissé à -1 litre par seconde, c'est une information technique que les habitants ne l'ignore et c'est pour cette raison que nous étions contraints de les raccorder au réseau de la SDEM de Ténès un jour sur trois. Nous avons procédé à l'alimentation de la localité de Mouafkia, Kouasmia et Teggagra à partir des forages de hay El-Houria il-y-a deux jours mais la forte pression de l'eau a causé une fuite au niveau de la canalisation qui alimente les trois localités citées et qui a été réparée ce lundi. Ces trois localités auront l'eau potable un jour sur deux en attendant la réparation de la canalisation de la SDEM de Ténès dans les jours à venir», a conclu le directeur de l'unité de l'ADE de Chlef. Nous avons appris d'une source de la direction des ressources en eau que la station de dessalement d'eau de mer de Beni Haoua qui alimente trois communes ((Oued Goussine, Bréra et Béni Haoua), ne produit actuellement que 200 m3/jour en raison de la la vétusté de certains équipements de la station. Une production en deçà des besoins de la population locale. Pour y remédier, et à la suite de la visite du ministre des Ressources en eau Hocine Necib en novembre 2017 à Béni Haoua, de nouveaux équipements en provenance de France ont été acheminés sont en cours de montage permettront dans un premier temps à la station de produire 2.500 m3/jour soit la moitié de sa capacité théorique. L'autre moitié de la production est prévue dès l'installation de nouveaux équipements. La commune d'Oued Goussine dépendant de la daïra de Béni Haoua a également bénéficié d'une station de dessalement d'eau de mer d'une capacité de production de 5.000 m3 par jour. Les travaux se situent au niveau du génie civil. On prévoit l'entrée en production de celle-ci au premier semestre de l'année 2019. Actuellement, les besoins en eau potable de plus de 30 communes de la wilaya de Chlef sur les 35 sont assurés par l'unité de dessalement d'eau de mer de Mainis (Ténès) qui produit 200.000 m3/j. A. Ali