Le ministre des Ressources en eau et de l'Environnement Abdelwahab NOURI a effectué jeudi dernier (17 sept.), une visite de travail et d'inspection dans la wilaya de Chlef. Au siège de la wilaya, le ministre a entendu un exposé sur le secteur. Il faut dire que cette visite a été axée principalement sur la station de dessalement de l'eau de mer (SDEM) de Mainis, dans la commune de Ténès, ainsi que les grands réservoirs réalisés à Chlef (Hay Radar) à Bouzghaia et enfin à Ténès. D'une capacité respective de 20 000 m3 pour le premier et de 30 000 m3 pour les seconds, ces réservoirs sont alimentés à partir de la SDEM et qui à leur tour approvisionnent en eau potable les populations des 31 communes sur les 35 que compte la wilaya. Il faut noter que la SDEM, après avoir connu de nombreux déboires et retards dans sa livraison, a été enfin mise en service le 1er juin de cette année. En effet, les travaux de réalisation de la SDEM, d'une capacité de production de 200 000 m3/Jour, confiés à la société espagnole (Befesa 51%) et à la société AEC Algérie Energy Company (49%), ont été lancés officiellement le 14 janvier 2009 et devaient être achevés au bout de deux années, c'est-à-dire décembre 2010. Le coût du projet a été revu à la hausse puisque à la date de signature de l'accord, il était de 231 455 479 dollars pour s'établir à la réception du projet à plus de 500 millions de dollars soit plus que le double du montant initial. Lors de la visite du ministre sur le site, la partie espagnole a fait un exposé à ce dernier et à la délégation qui l'accompagnait. On apprendra que l'usine composée de quatre modules est disposée à fournir la totalité de la production à savoir 200 000 m3/jour si la demande lui sera faite par l'ADE. Cette dernière procède actuellement au raccordement progressif aux conduites principales des communes qui, à leur tour, alimenteront les habitations. Selon le ministre « la réalisation de la SDEM devra permettre de couvrir en eau potable plus d'un million d'habitants. » Les quatre seules communes qui ne seront pas desservies par la SDEM sont Béni-Haoua, Oued-Goussine, Brera et Béni-Bouateb. Celles-ci seront approvisionnées grâce à la réalisation d'une station monobloc de traitement d'eau, installée au niveau de la commune côtière de Béni-Haoua (100 km au nord-est de Chlef). Cette station d'une capacité de 3 800 m3/jour a été transférée depuis la wilaya d'Ain-Temouchent. Cette unité dont le montant du marché pour sa réalisation est de 695 752 843,09 DA sera d'un grand impact pour la population de ces localités connues par la rareté de leurs ressources hydriques, a indiqué M. Nouri. Selon le directeur de l'hydraulique, cette station monobloc devra rentrer en service en octobre prochain. Toutefois, précise le ministre, ces quatre communes seront alimentées en eau potable dès la réception du grand barrage de Kef-Eddir en cours de construction dans la wilaya de Tipaza et empiétant également sur les territoires des wilayas de Ain-Defla et Chlef. Autre point visité par le ministre, celui des travaux en cours pour la protection contre les inondations des populations, quelque 10 000 habitants, des communes de Béni-Haoua et de Ténès-est. Entamés en mars 2015, les travaux connaissent un taux d'avancement de l'ordre de 60% et devront être achevés en décembre de cette année, a-t-on appris du chef de projet. Le coût de cette digue de protection d'une longueur de 1600 ml s'élève à 350 millions de dinars. Par ailleurs, le ministre et la délégation qui l'accompagnait ont également visité le nouveau parc de loisirs d'une superficie de 25 hectares situé au niveau du quartier Hay Nasr appelé communément « Radar », au sud de la ville de Chlef. Ce parc de détente et de loisirs est doté d'un théâtre de verdure en plein air, d'un parc aquatique, des aires de distraction de jeu, un parc animalier, un jardin botanique et plusieurs structures d'accompagnement. Il faut noter que lors d'un point de presse organisé au niveau de la ville côtière de Ténès, le ministre a indiqué que « la priorité du gouvernement actuel est de satisfaire les besoins en eau potable des populations à partir d'usines de dessalement d'eau de mer, notamment pour les régions du centre et de l'ouest du pays où la pluviométrie ne permet plus de remplir les barrages existants et de citer l'exemple de la ville d'Oran qui est alimentée H24». Il dira également que l'eau des barrages de Sidi-Yagoub et Oued-Fodda dans la wilaya de Chlef sera désormais affectée à l'agriculture.