A chaque affichage des listes de bénéficiaires des 220 logements sociaux son lot de protestation. La commune de Sebdou n'est pas sortie de cette configuration et les mécontents ont manifesté pacifiquement, ce week-end, devant le siège de la daïra pour exprimer leur désapprobation. Devant cette situation, une réunion a regroupé le wali avec les représentants des protestataires et qui s'est soldée par un communiqué officiel portant «la révision de la liste et une enquête approfondie sur tous ceux ou celles qui figuraient sur la liste affichée». Aussitôt, une commission a été désignée par le wali à cet effet afin «d'épurer la liste en conformité avec les critères d'attribution des logements sociaux». C'est le wali en personne qui a supervisé cette opération après avoir donné des orientations très strictes aux membres de ladite commission. «Ces logements sont destinés aux classes sociales démunies et que tout un chacun œuvre pour qu'ils soient attribués en priorité aux familles qui sont dans un réel besoin», soulignant qu'«il faudrait débusquer tous ceux ou celles qui ont usé de faux ou d'artifices quelconques pour se voir porter sur cette liste», avant de conclure que «ces logements sont réalisés par l'état au profit d'une classe sociale bien précise et il n'est pas permis de les détourner au profit de personnes qui ne sont pas dans le besoin». A chaque affectation de logements sociaux, les postulants protestataires pointent du doigt les commissions de daïra chargées d'étudier les dossiers et de confectionner les listes. Ils dénoncent «le manque d'objectivité dans le respect des critères d'attribution» et appuient ce constat par le fait que «plusieurs logements sociaux attribués par le passé ont été soit loués soit vendus à des tierces personnes», comme le prouvent les enquêtes menées par l'OPGI qui se sont soldée par la récupération d'une centaine de logements.